Jeudi 29 janvier 2009 à 19:28
C'est avec un peu de retard que je tiens à vous parler de la conférence de Poznan, ou l'après Kyoto préparant au Copenhague.
Cette 14eme conférence de la Convention des Nations-Unies sur le réchauffement climatique s'est tenue du 01 au 12 décembre. Elle rassemblait 170 pays [ou 192, ça dépend des sources en fait...]. Cette conférence se résume en plusieurs réunions :
- 2 concernant les organes subsidiaires qui sont chargés de mettre en œuvre la convention-cadre des Nations Unies et le protocole de Kyoto sur les changements climatiques.
- 2 réunions ministérielles de tous les États ayant ratifié la convention et ceux ayant ratifié le protocole de Kyoto.
- 2 réunions des groupes de travail dédiés à l'élaboration du cadre d'action international dans le domaine climatique au-delà de 2012 [et donc au-delà de Kyoto, qui s'achève en... 2012 !].
Cependant, Poznan a connu de nombreux problèmes, notamment à cause de la crise, qui a centré les pays participants sur d'autres problèmes jugés plus préoccupants que l'environnement. Ainsi, les changements climatiques ont été évincés par les boulversements économiques connus actuellement, et les prévisions de réduction ont été revues à la baisse. L'Union Européenne a également connu le revers de la médaille, à vouloir se montrer comme exemplaire au niveau de l'environnement, sans pour autant réussir à se mettre d'accord sur son paquet énergie-climat. Les EU, avec l'arrivée d'Obama, soulevait aussi énormément d'interrogations de la part des différents pays participants, notamment par le fait que Bush a été le grand absent de Kyoto, et qu'Obama a fait pas mal de promesses environnementales, sans pour autant être présent à Poznan puisque pas encore dans ses fonctions.
Les pays en développement : Les grands oubliés de la conférence. Etant donné que Poznan n'est qu'une étape avant Copenhague, que de toute façon, c'est la crise, et qu'en plus, le paquet énergie-climat n'est pas définit, et que pour finir, Obama n'était pas encore en fonction lors des négociations, le fait de geler les négociations n'a pas franchement dérangé les "pays développés", à l'inverse des PED, dont les mécanismes financiers promis depuis plusieurs années pour les aider à adapter leur mode de vie au changement climatique [dont ils sont les premières victimes] n'ont toujours pas pris forme, et il en est de même pour les questions concernant le transfert d'énergie.
Les points positifs résident dans le fait que des mandats clairs ont été délivrés afin de mettre sur la table en juin prochain un texte qui servira de base de travail jusqu'à la future conférence de décembre. On notera aussi la volonté d'engagement des pays émergents tels que le Brésil, le Méxique et l'Afrique du Sud ; et enfin, l'UE, qui a su se mettre d'accord sur son paquet énergie-climat, en parallèle des négociations.
[
Manifestation d'une ONG contre la lenteur des négociations]
La suite au prochain épisode "copenhaguien"...