terre-a-terre

Maintenant que nous avons décidé de vous parler de votre quotidien et de ce que vous pouvez faire chez vous pour améliorer l'état de la planète et apporter votre fleur à la clairière [remake de la pierre à l'édifice version écolo'] ; je vais commencer par un thème brûlant [non, aucun jeu de mot avec le réchauffement climatique puisqu'il s'agit de…] : l'argent ! Oui, nous aurons beau vous parler des énergies vertes, de la bonne isolation à faire, et de tous les petits gestes verts qui font appel au porte monnaie, je vous vois déjà venir avec les « pas de sous » ou encore « pas d'argent à dépenser là-dedans », enfin je ne vous apprends rien…

Je vais donc vous parler des crédits d'impôt [non, ne partez pas, je sais que le mot « impôt » à tendance à effrayer au premier abord, mais je vous assure que quand il est précédé de son ami « crédit », c'est toujours plus agréable à lire !]

Alors késako ? Je pourrais simplement vous envoyer par ici mais comme j'aime bien faire des longs articles [je vais arrêter de vous dire que c'est parce que je doute que vous allez cliquer…], je préfère développer un peu de manière simple et précise.

Bon, en résumé, le crédit d'impôt sert à inciter la population à investir dans les énergies vertes, mais pas que, puisqu'il incite aussi à adopter une maison plus bioclimatique, ainsi que des équipements qui aident à la régulation de la consommation d'énergie d'appoint. Comme y'a beaucoup à dire, on va faire simple, et on développera les intérêts de chaque choses dans des articles ultérieurs, puisque là encore, y'a de quoi écrire j'vous assure !

On commence avec les chaudières à basse température. Quelles soient individuelles ou collectives, ça marche. Et ne vous inquiétez pas, une chaudière à basse température ne veut pas dire que vous chopperez la légionellose deux semaines après l'installation parce qu'un développement bactériologique aura profité de la baisse de température [qui doit être à minimum 60°C pour éviter ce genre d'incidents justement]. Mais là n'est pas la question… Le taux de crédit d'impôt est de 15%. Je ne vous parle pas non plus du gain de consommation d'environ 15%, puisque tout ça sera développé plus tard ! [Et hop, une prétérition !] Evidemment, les solutions miracles n'existent pas, surtout quand il s'agit de faire entrer l'Etat en scène, c'est pourquoi ce crédit d'impôt s'applique uniquement aux dépenses qui auront lieu jusqu'au 31 décembre 2009 [m'enfin c'n'est pas non plus une excuse pour ne rien faire ! Nous ne sommes encore qu'en février 2008 !]

Les chaudières à condensation maintenant… Individuelles et collectives aussi, leur taux de crédit d'impôt est de 25% [jusqu'au 31 décembre 2009 toujours], mais il peut être reporté à 40% à condition que la chaudière ait été installée dans un logement achevé avant le 1/1/1977 et que l'installation ait été réalisée au plus tard le 31 décembre de la deuxième année qui suit celle de l'acquisition du logement, mais ces deux ans doivent se situer entre 2005 et 2009. Ahaha… Donc en fait, votre logement doit avoir été construit avant 77, et si on prend l'année 2007 en compte, vous ne devez être dedans que depuis 2005 ! [Ouais tout de suite, quand on rentre dans les détails, c'est toujours moins fun, mais quand on sait que les logements d'avant 75 ont un rendement énergétique complètement pourrave, c'est surtout pour améliorer la donne… et puis 25% c'est toujours sympa non ?]

L'isolation justement, parlons en ! Bon, je vous passerai les détails sur les parois opaques, vitrées, des volets, … si vous avez l'intention de refaire l'isolation de votre logement, je vous demande d'aller voir du côté du lien. Le crédit d'impôt est de 25%, toujours avant fin 2009, et de 40%, avec les mêmes conditions que pour les chaudières à condensation.

Les appareils de régulation de chauffage et de programmation des équipements de chauffage… Le tout concerne aussi bien les logements collectifs ou individuels, ça va aussi bien des systèmes permettant la régulation centrale des installations de chauffage par thermostat d'ambiance ou par sonde extérieure, avec horloge de programmation ou programmateur mono ou multizone, aux compteurs individuels d'énergie thermique et répartiteurs de frais de chauffage, le tout en fonction de si vous êtes dans un logement collectif ou individuel, pour plus d'infos et de détails, je vous demande d'aller consulter le lien, car faire des copiés/collés n'est pas vraiment mon objectif ! Les crédits d'impôts sont de 25% ou 40%, les conditions, vous les connaissez.

L'utilisation d'énergies vertes, de chauffe-eau solaire, de pompes à chaleurs, d'équipements de chauffage fonctionnant au bois [enfin ça, je préfère ne pas en parler, car même si le bois est une énergie verte, sa consommation reste selon moi délicate, il faudrait y consacrer un article complet, voire même plusieurs, d'autant plus qu'à l'heure actuelle, on essaie de réduire la concentration de CO2 dans l'air, et c'est pas en cramant du bois qu'on y arrivera ; ben oui, car brûler du bois revient à libérer le carbone qu'il a accumulé pendant sa vie, autrement dit à rendre le bilan neutre, sans intérêt dans une politique de réduction… bref !], énergie photovoltaïque, hydraulique, éolienne, géothermique [pompe à chaleur quoi…], de biomasse… enfin vous avez compris quoi ! Donc pour toutes ces merveilles, le taux de crédit d'impôt est de… [Roulement de tambours] 50% !!! [Ça c'est depuis 2006, avant il était de 40%] Le tout jusqu'à fin 2009. Pour ce qui est du raccordement aux réseaux de chaleur, le taux est de 25% [jusqu'en 2009 toujours…]

Bon, maintenant que tout est dit, on va s'attarder un peu plus sur les formalités un peu chiantes… et oui, ça aussi ça rime avec l'Etat…

Tous ces trucs ne concernent que les logements principaux [en gros, oubliez ça pour la maison de vacance que vous vous apprêtez à construire…] achevés depuis plus de 2 ans [bien sur vous aurez compris que ça ne concerne pas les exceptions du 40%, les mesures de l'Etat sont parfois totalement contradictoire, même j'aime tout de même penser que nous ne sommes pas dirigez par des gens idiots !]. Pour ce qui est des énergies vertes, ça concerne les logements principaux, mais la règle de l'âge n'est pas prise en compte, ça marche donc quel que soit l'âge de votre domicile, et le temps que vous y êtes.

Pour ce qui est du fric maintenant ! Le crédit d'impôt ne comprend pas le coût de main d'œuvre, et ne marche que si l'installation a été effectuée par une entreprise, à l'appuie d'une facture ou d'un équivalent de cette dernière. Si vous bénéficiez d'autres aides publiques [et oui, c'est possible ! Mais ça, on y reviendra cas par cas], le crédit d'impôt s'effectue après déduction de ces aides [vous ne pensiez quand même pas que l'Etat allait rembourser deux fois la même chose !]

Enfin, tout cela ne marche que si les dépenses ne dépassent pas 8000€/personne seule ou 16000€/couple sans enfant, etc. en fonction de la situation familiale. Peut-être que dit comme ça, cela ne vous dit rien, mais c'est promis, on vous en dira plus le plus vite possible pour ne pas vous laissez dans l'ignorance plus longtemps ! [Vous avez peut-être pu voir qu'en ce moment, le temps n'est pas avec nous, et qu'écrire ici régulièrement est devenu un luxe…]

Mickynago

   Au cœur de l'élection présidentielle 2007, l'ami national de la nature, Nicolas Hulot a proposé… disons imposé un pacte écologique au futur gouvernement. Je ne m'étalerai pas sur le contenu de ce pacte dans l'ensemble relativement bateau. Il n'en est pas moins que le ministère d'état (censé être le ministère le plus important) doit selon ce pacte être attribué à l'écologie et à l'environnement durable. Suite à quelques pirouettes politiques, ce ministère s'est vu confié à un ancien du gouvernement Villepin, sûrement un des hommes les plus populaires du gouvernement, Jean Louis Borloo. « Je suppose que vous vous demandez comme moi comment un « super crack » universitaire licencier dans 4 matières différentes devenu avocat d'affaires s'est retrouvé à ce poste… » Bref.

            Le Grenelle de l'environnement renvoi aux accords de Grenelle de mai 1968 ; la particularité de ce système de concertation est qu'il regroupe non seulement des représentants du gouvernement mais aussi des spécialistes dans le domaine ainsi que des associations de professionnels et des ONG. Le débat se situe autour de 6 groupes de travail (de la lutte contre les changements climatiques à l'adoption de modes de productions et de consommations durables en passant par la préservation de la biodiversité). Le Grenelle devrait en théorie aboutir sur des mesures concrètes (si tant est que la démagogie du gouvernement actuel ne lui soit pas également applicable) telles que la création d'une taxe écologique, la réduction de l'utilisation des pesticides dans l'agriculture, d'une « éco-pastille », la réduction de la vitesse sur les autoroutes de 10km/h (ce qui est sûrement la mesure la plus impopulaire et la plus contestable du Grenelle). Vous pouvez consulter la totalité des mesures sur le site du grenelle ou de manière abrégée sur la page Wikipédia qui lui est consacrée.

            L'environnement est désormais, bien que le monde se voile la face, un sujet majeur dont le monde se doit de tenir compte du fait que, à terme, les effets peuvent êtres apocalyptiques. Il semblerait que ce soit un sujet qui s'encre peut à peut dans nos esprits et que les pays occidentaux soient enclins à s'investir dans des réformes structurelles visant à transformer paroles en actes.
            Néanmoins, sur le plan international, certains diront à plus ou moins juste titre que l'écologie est un sujet de riche. En effet la question ici est de savoir comment imposer à des pays qui sont en plein boom économique tels que la Chine, le Brésil et tous les PED des mesures contraignantes à des pays dont la survit d'une grande partie de la population dépend de la croissance. Hors vous n'êtes pas sans savoir que les installations écologiques sont très coûteuses et que de ce fait, l'économie mondiale libérale et ultra capitaliste n'en tiendra réellement compte qu'à partir du moment où elles seront concurrentielles. C'est pour cela qu'à mon sens, outre les mesures locales et les nouvelles réglementations prometteuses et utiles qui seront peut-être en mesure d'améliorer la situation dans un contexte micro, le plus grand effort est à faire dans le développement de ressources énergétiques durables, renouvelables et non polluantes qui peuvent potentiellement révolutionner la situation au niveau mondial.

Max