Au cœur de l'élection présidentielle 2007, l'ami national de la nature, Nicolas Hulot a proposé… disons imposé un pacte écologique au futur gouvernement. Je ne m'étalerai pas sur le contenu de ce pacte dans l'ensemble relativement bateau. Il n'en est pas moins que le ministère d'état (censé être le ministère le plus important) doit selon ce pacte être attribué à l'écologie et à l'environnement durable. Suite à quelques pirouettes politiques, ce ministère s'est vu confié à un ancien du gouvernement Villepin, sûrement un des hommes les plus populaires du gouvernement, Jean Louis Borloo. « Je suppose que vous vous demandez comme moi comment un « super crack » universitaire licencier dans 4 matières différentes devenu avocat d'affaires s'est retrouvé à ce poste… » Bref.
Le Grenelle de l'environnement renvoi aux accords de Grenelle de mai 1968 ; la particularité de ce système de concertation est qu'il regroupe non seulement des représentants du gouvernement mais aussi des spécialistes dans le domaine ainsi que des associations de professionnels et des ONG. Le débat se situe autour de 6 groupes de travail (de la lutte contre les changements climatiques à l'adoption de modes de productions et de consommations durables en passant par la préservation de la biodiversité). Le Grenelle devrait en théorie aboutir sur des mesures concrètes (si tant est que la démagogie du gouvernement actuel ne lui soit pas également applicable) telles que la création d'une taxe écologique, la réduction de l'utilisation des pesticides dans l'agriculture, d'une « éco-pastille », la réduction de la vitesse sur les autoroutes de 10km/h (ce qui est sûrement la mesure la plus impopulaire et la plus contestable du Grenelle). Vous pouvez consulter la totalité des mesures sur le site du grenelle ou de manière abrégée sur la page Wikipédia qui lui est consacrée.
L'environnement
est désormais, bien que le monde se voile la face, un sujet majeur dont le
monde se doit de tenir compte du fait que, à terme, les effets peuvent êtres
apocalyptiques. Il semblerait que ce soit un sujet qui s'encre peut à peut dans
nos esprits et que les pays occidentaux soient enclins à s'investir dans des
réformes structurelles visant à transformer paroles en actes.
Néanmoins,
sur le plan international, certains diront à plus ou moins juste titre que
l'écologie est un sujet de riche. En effet la question ici est de savoir
comment imposer à des pays qui sont en plein boom économique tels que la Chine,
le Brésil et tous les PED des mesures contraignantes à des pays dont la survit
d'une grande partie de la population dépend de la croissance. Hors vous n'êtes
pas sans savoir que les installations écologiques sont très coûteuses et que de
ce fait, l'économie mondiale libérale et ultra capitaliste n'en tiendra
réellement compte qu'à partir du moment où elles seront concurrentielles. C'est
pour cela qu'à mon sens, outre les mesures locales et les nouvelles
réglementations prometteuses et utiles qui seront peut-être en mesure d'améliorer
la situation dans un contexte micro, le plus grand effort est à faire dans le
développement de ressources énergétiques durables, renouvelables et non
polluantes qui peuvent potentiellement révolutionner la situation au niveau
mondial.
Max
Certaines OGN travaillent dans les PED, non seulement pour les aider à se relever économiquement, tout en alliant cela avec l'écologie. Comment? Marché du carbone.
On peut aujourd'hui, sur le marché du carbone, acheter et vendre nos émissions ou nos non-émissions de carbone. Le prix du carbone non-émis actuellement : 10€ la tonne, mais il faudrait que je me renseigne.
Exemple : Une OGN quelconque finance un projet de méthanisation dans une ferme je-ne-sais-où, mais un PED en tout cas, car ca coute moins chère. La méthanisation, c'est le principe de piéger le méthane [produit par les meuh par exemple] pour le brûler et en faire du CO2, 21 fois moins effet-de-serrique que le méthane. Ce CO2 est ensuite utilisé pour alimenter toute la ferme en biogaz, ca va du chauffage à la conservation de la bouffe des animaux si nécessaire. Enfin partout où ca peut servir. Du coup, plus besoin de combustibles émettant des GES pour cette ferme, ca fait du CO2 non émis.
L'ONG revend ensuite sur le marche, ce CO2 non émis, une entreprise des pays riches achète ce non CO2, ce qui lui permet de compenser le CO2 que elle, elle émet.
Enfin, moi, c'est comme ça que j'ai compris les choses quand on m'a expliqué...