Mardi 30 novembre 2010 à 16:32

http://terre-a-terre.cowblog.fr/images/445pxBartgeierGypaetusbarbatuscloseup1RichardBartz.jpgPersonne sur cowblog n'est sans savoir qu'il y a eu beaucoup de bug, l'article que j'avais commencé hier, je vous le poste donc aujourd'hui, et je verrai si je vous en fais un deuxième histoire de respecter mon "un par jour"'...

Aujourd'hui sera sous le signe du gypaète barbu.
Le gypaète barbu [de son nom latin Gypaetus barbatus, ça ne s'invente pas...], est une des quatre grandes espèces de vautours vivant en Europe et la seule du genre Gypaetus. Malheureusement, c'est également une des espèces les plus menacées d'Europe et est ainsi protégée, puisqu'elle se reproduit très lentement [pas avant sa huitième année, et avec seulement un petit à l'envol tous les trois ans environ]
On peut voir [si on a beaucoup beaucoup de "chance"], des gypaètes barbus dans les Pyrénées, en Corse, et aussi dans les Alpes ainsi que le Mercantour.

Le gypaète barbu est surnommé le casseur d'os ; et pour cause, c'est là son régime alimentaire !

M'enfin, vous le devinez bien, je ne viens pas vous parler de cet animal juste comme ça... Je vous en parle car hier est tombé un article dans "La buvette des alpages" concernant la découverte d'un corps de gypaète.

La carcasse de l'animal a en fait été retrouvée à l’aplomb de la ligne haute tension Sixt-Emosson, la mort serait donc vraisemblablement due à une collision avec la ligne. Il faut cependant savoir que c'est le cinquième cas de collision qu'on reconnait en ce qui concerne les gypaètes barbus, qui est une des principales causes de mortalité chez cet oiseau, en plus de l'empoisonnement ou du braconnage. Et cela ne concerne pas seulement ces oiseaux, mais également la plupart des oiseaux migrateurs [les cigognes notamment par exemple].

Plusieurs techniques existent pour signaler la présence de ces lignes auprès des oiseaux et ainsi les en écarter, mais certains endroits, tels que celui-ci, restent difficile d'accès.
La LPO travaille néanmoins avec les entreprises locales depuis plusieurs années pour mettre des plans de protection des oiseaux sur les lignes électriques de diverses zones.

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  Bon, j'ai la flemme de faire un article plus consistant...

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Dimanche 28 novembre 2010 à 13:35

J'aurais pu mettre cet article dans "La faune", ou encore "L'espèce humaine", ou encore "Ils nous ont quitté" en prévision de ce qu'il va se passer... mais non, je me contenterai de le mettre dans la rubrique "consommation", car tout ça n'est ni plus ni moins une affaire de tune et je ne peux réduire la décision d'une minorité de crétins à "L'espèce humaine".

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Alors de quoi je vais vous parler aujourd'hui ? Sans surprise, de la décision de la CICTA !
La CICTA, avant d'être une grosse blague, c'est la Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l'Atlantique. La belle affaire, avec ça, nos p'tits enfants seront censés se dire qu'ils peuvent bouffer du thon sans manger une espèce en voie d'extinction [ou éteinte], ou tout simplement espérer se promener en mer en espérant en voir encore...

Oui, mais la CICTA, avant de dire qu'il faut protéger le thon rouge, elle doit surtout dire à quelle hauteur on doit le protéger, et ainsi, quelle quantité on peut en pêcher. Je pourrais vous ressortir mon cours de dynamique des populations pour vous expliquer l'enjeu de bien placer des quotas pour le maintien d'une espèce, mais je ne suis pas sure que cela vous intéresse fondamentalement.
Donc, je vais me contenter de la connerie du concret, c'est-à-dire le quotas établit par la CICTA qui est de.... *roulements de tambours*... 12 900 tonnes !!!
L'année dernière, les quotas étaient placés à 13 500 tonnes. Tout cela, ça ne vous dit pas grand chose je suppose, alors pour vous faire un meilleur ordre d'idée, voici quelques chiffres...

Selon la CICTA [chose qu'il faut du coup prendre avec des pincettes...], un maintien des quotas à 13.500 tonnes par an signifierait une probabilité de 60% d'arriver à une reconstitution à un niveau acceptable des stocks d'ici 2022. Je me demande ce qu'ils entendent par "reconstitution à un niveau acceptable", mais ça veut de toute façon dire que d'ici 2022, en maintenant les stocks à 13500 tonnes, on a 60% de chance que l'espèce ne s'éteigne pas. WAWOUH !!!!
Toujours selon la CICTA, en diminuant les quotas à 6000 tonnes pour la même durée, on aurait 97% de chance que l'espèce se soit reconstituée de manière durable. Ce qui signifie, en d'autre terme, qu'on continuant après 2022 sur la même lignée, le thon rouge ne fasse plus partie des espèces en voie d'extinction.

Autrement dit, si d'ici 2022, on garde les quotas à 12 900, et si AUCUN autre facteur ne vient perturber la population de thons rouge d'Atlantique, alors on peut espérer, à hauteur de 60-65%, que la population ne s'éteigne pas.
Oui mais voilà, dans l'histoire, tout le monde sait que les quotas ne sont JAMAIS respectés. Qui plus est, tout le monde a entendu parlé de la catastrophe pétrolière en Louisiane [BP...]. Ce que certaines personnes n'ont peut-être pas réalisé, c'est qu'une partie des thons rouge d'Atlantique ne va non pas se reproduire en Méditerranée [ah oui, parce que la saison des thons consiste à buter ceux-ci pendant leur période de reproduction, ce qui est génial aussi...], mais au large de la Louisiane, en plein dans l'actuelle marée noire qui, soit dit en passant, existe toujours.
Dit d'une autre manière, on peut considérer que les thons rouges qui vont allé se reproduire là-bas ne donneront aucune descendance et qui plus est vont tous crevés.
 
Voilà, je vais m'arrêter là dans le débat...
Et on termine sur les bonnes paroles du cher Watson.
 
"Si la CICTA n'impose pas un moratoire immédiat sur la pêche au thon rouge, elle passera aux yeux des générations futures pour l'institution corrompue et immorale qui aura exterminé le poisson le plus remarquable des océans, le thon rouge !"
"Le président Nicolas Sarkozy est le seul homme qui pourrait, s'il le voulait, sauver le thon rouge. Est-il plus soucieux du futur de nos enfants que d'apaiser les intérêts de quelques riches particuliers ? Cela reste à voir, mais ses actions passées bien faibles et contradictoires, pour le moins."

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Vendredi 26 novembre 2010 à 23:58

The Cove - La baie de la honte.

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...Où le film qu'il fallait que je vois depuis un bail mais j'attendais la bonne occasion, sachant que je savais que j'allais fondre en larme.
...Où le film qui ne vous fera plus jamais mettre un pied dans un dauphinarium ou autre débilité inventée par l'Homme depuis Flipper et Sauvez Willy.
...Où tout du moins le film qui ne vous fera plus voir les dauphins en captivité comme des animaux heureux d'attraper la ba-balle ou de sauter dans un cerceau.
...Où le film qui peut faire verser des larmes et serrer la gorge.
...Où le film qui, je l'espère, vous sensibilisera un peu plus à cette cause, un peu plus aux conditions dans les lesquelles sont capturés [pour certains] et maintenus les animaux que vous côtoyez dans les zoos/parcs animaliers/... ; et qui vous donnera envie de vous intéresser et d'aller vers les gens qui dénoncent ce genre de pratiques afin de les soutenir.


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Vendredi 26 novembre 2010 à 17:19

http://terre-a-terre.cowblog.fr/images/250pxXenicuslyalli.jpgL'article du jour [oui, je me lance le défit d'avoir au moins un truc à vous raconter chaque jour, chose que je ferai tout au mieux pendant une semaine, mais c'est déjà une semaine, me direz-vous !] portera sur un petit piaf aujourd'hui disparu depuis un p'tit bout de temps, le Xénique de Stephen.

Bon, je vous passe la partie de la famille des Xénicidés composée de seulement 4 espèces dont lui [donc plus que trois] touça touça... Je vais juste m'attarder sur les conditions de découverte de cet oiseau endémique de la Nouvelle-Zélande [z'avez vu un peu comme je vous fais voyager..!].

Tout d'abord, il faut savoir que ce p'tit passereau, proche du troglodyte par chez nous, est le seul passereau connu et incapable de voler. C'est également et probablement la seule espèce découverte et presque instantanément exterminée par un seul animal...
En effet, le Xenicus lyalli fut découvert en 1894 par le gardien du phare de l'ïle de Stephen, David Lyall... enfin plus précisément par le chat du gardien du phare de l'ïle de Stephen, Tibbles. Oui, le mignon petit félin ramenait ses prises à son pôpa, qui un peu d'âme ornitho, décida de garder les spécimens. Il les céda ensuite à un marchand qui les emmena en Europe où un collectionneur les acheta à son tour.
Le temps que les spécimens soient identifiés par le British muséum [Londres] et que les journaux commencent à en parler, cette espèce était déjà éteinte.

Cependant, on pense que le déboisement, pour permettre la construction du phare, fut une amorce à l'extinction de la p'tite boule de plume. La seule personne ayant pu observer ses oiseaux fut David Lyall lui même, et ce seulement à deux reprises.

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Jeudi 25 novembre 2010 à 13:08

Voilà bien longtemps que je n'ai pas posté d'article ici...

Comme vous le savez si vous suivez un temps soit peu l'activité de ce blog, je suis partie poursuivre mes études à Toulouse en Master (1) écologie. Ca se passe bien, les cours sont géniaux, j'apprends plein de trucs très intéressants et je kiffe ce que je fais.
Il y aurait ainsi des millions d'articles à faire ici, mais j'avoue que je manque un peu de temps...


Allez, on rectifie un peu le tire avec une actualité qui ne vous à peut-être pas échappée ! Non je ne parle pas du violeur de chèvres de Deux-Sèvres ou du papi qui donne de la weed à bouffer à ses canards, je parle bien évidemment du barrage de castors le plus grand découvert jusqu'à maintenant.
Comment ça vous vous attendiez à plus croustillant ?
Et bien moi je trouve ça fascinant [même si sur la photo on voit que dalle...]

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C'est dans une région reculée du Nord du Canada, au fin fond du Parc National Wood Buffalo, que ce barrage, long de 850 m, a été découvert. On estime ainsi que les castors qui ont commencé cet ouvrage oeuvraient déjà en 1970. C'est ainsi plusieurs générations de castors qui ont permis la construction d'une telle digue. La zone étant marécageuse, il est impossible de s'y rendre à pied et on ne peut que se contenter de la survoler. Cependant, les responsables du parc affirment que deux autres digues sont en construction de part et d'autre du barrage actuellement en place, et que, d'ici une dizaine d'année, la structure globale pourrait mesurer 950 m [oui, le "fais pattes", ça met du temps !].

Avant cette découverte, le plus grand barrage de castor faisait 652 m. Il se situe dans le Montana [Etats-Unis].

Les castors construisent des barrages afin de protéger ses habitations des crues, des tanières creusées dans les berges dont les entrées se retrouvent sous l'eau ou des "cabanes" constituées de branches qui résident au milieu de l'eau.
Même si l'activité des castors peut défavoriser certaines espèces en aval du cours d'eau, elle permet le maintien d'un grande nombre de poissons, crustacés, insectes etc. dans le bassin de rétention du barrage, créant un écosystème à part entière. Ca n'est d'ailleurs pas pour rien que le castor est l'espèce même par excellence qu'on utilise pour illustrer le terme d'ingénieur des écosystèmes.
 
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