Dimanche 29 juin 2008 à 19:13

Happywinnie, qui publie occasionnellement des articles ici, m'a fait parvenir un mail, que j'ai par la suite réécris pour l'envoyer au restant de mes contacts. [Vous avez dit "chaîne" ? Certes, mais celle-ci, au moins, elle est utile !]
Je le mets aussi ici, afin que vous puissiez le lire, et l'envoyer à votre tour à votre propre liste de contacts [msn ou autres...].

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La Communauté des communes de Frasne, la société botanique de Franche-Comté et le Conservatoire botanique national du même lieu, qui oeuvrent dans la conservation des tourbières du Bassin du Drugron (Doubs, Franche-Comté), site reconnu de la convention de Ramsar depuis 2003, tentent faire passer un message face à l'indignation que leur apportent nombre d'ignorants et d'insouciants qui détruisent les tourbières, victimes de leur propre succès. Merci de faire passer ce mail au plus grand nombre, après l'avoir lu !
 
Les tourbières du Bassin du Drugron présentent un grand intérêt en terme de biodiversité par la présence de nombreuses espèces remarquables. Cependant, depuis ces dernières années, les marais sont de plus en plus fréquentés, et ceci de façon croissante, essentiellement par des naturalistes en groupes plus ou moins importants, parfois très organisés, et venant de toute la France, de Suisse ou encore de Belgique. Mais l'exaspération s'accroit au même rythme que la fréquentation, notamment depuis qu'un groupe d'une vingtaine de personnes, regroupées dans huit véhicules immatriculés de
l'Hérault, a visité un petit site très particulier où il semblerait avoir récolté Calamagrostis stricta et d'autres plantes, sans savoir si elle étaient protégées ou non, et sans connaître les réglementations locales, ni sans peut-être rester soucieux de prélever une espèce rare ou protégée dans une région qu'ils ne connaissent pas ! De plus, sans savoir s'il s'agit du même groupe, le pourtour du ponton de la tourbière vivante a largement été piétiné et les sphaignes arrachées... quel bel exemple pour les visiteurs suivants !
En 2006, l'une des deux dernières stations de Saxifraga hirculus avait été traversée en long et en travers par un troupeau de bipèdes à appareils photos,
pour une photo, peut-être médiocre, certaines des dernières fleurs de Saxifrage de France ont été cassées !
En pénétrant dans un marais, des dégâts son aussi réalisés en ce qui concerne le dérangement de la nidification d'oiseaux, la destruction d'insectes et de leurs pontes alors que les acteurs locaux font en sorte de ne pas réaliser le moindre dérangement, durant les suivis de population en particulier pour les oiseaux.
Les réglementations en vigueur sur le site du bassin du Drugeon sont rappelées, à défaut d'espérer que tous les naturalistes soient respectueux, vigilants, voire abstinents d'observations rares, absurdes et destructrices.
- Présence d'une soixantaine d'espèces de la flore rare et protégée au niveau national, régional et départemental au titre de la loi de
la Protection de la Nature, Arreté de 82 modifié en 95 et la loi de protection des espèces au niveau régional de 1992,
- Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope depuis 2004 sur 2 000 hectares,
- Réserve Naturelle Régionale des Tourbières de Frasne, sur laquelle est interdite toute récolte de plantes,
- Zone de Protection spéciale au titre de la Directive Oiseaux,
- Zone spéciale de conservation au titre de la Directive Habitats,
- la protection au titre de la Convention Ramsar.
 
Ce site n'est qu'un exemple parmi d'autres, et si nous ne souhaitez pas vous voir fermer les portes de tous les espaces naturels encore existants en France ou ailleurs, vous êtes invités à faire attention où vous mettez les pieds lors de vos promenades. Cueillir une fleur n'a rien d'anodin, encore moins lorsqu'on ignore d'où elle vient et ce qu'elle est.
 
Encore une fois, faites passer le message, aucun malédiction ne s'abattra sur vous ou votre famille si vous ne le faites pas. Vous ne risquez pas non plus de manquer l'amour de votre vie ou encore de voir vos cheveux tomber ou bien votre électroménager se retourner contre vous. Au pire, vous manquerez ce que la Terre a de plus beau à vous offrir, vous manquerez de faire découvrir tout cela à vos enfants, et eux manquerons de le faire découvrir à leur descendance. Vous manquerez aussi de voir s'épanouir toute une biodiversité dépendante de ces espaces, et dont vous dépendrez sûrement, tôt ou tard.

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Pour les courageux, je vous mets aussi l'original...

Bonjour,
je m'adresse à l'ensemble des naturalistes, en particulier botanistes, pour faire part de l'indignation des acteurs locaux (Communauté de
communes de Frasne, Société botanique de Franche-Comté, Conservatoire Botanique National de Franche-Comté), qui oeuvrent dans la
conservation des tourbières du Bassin du Drugeon (Doubs, Franche-Comté), site reconnu de la Convention Ramsar depuis 2003, reconnaissance dont nous sommes fier.
Vous connaissez peut-être tout l'intérêt que présente ce site en terme de biodiversité, de présence de nombreuses espèces remarquables sur de grandes surfaces d'habitats tourbeux.
Depuis ces dernières années, nous assistons localement à l'augmentation de la fréquentation de ces marais, essentiellement par les naturalistes, en groupes plus ou moins importants, parfois très organisés, et venant de toute la France, de Suisse ou encore de
Belgique. La halte jurassienne en revenant des Alpes deviendrait presque une habitude. Ce développement semble aller de pair avec la
connaissance.
Notre exaspération s'est accrue ces jours derniers car une vingtaine de personnes, regroupées dans huit véhicules immatriculés de
l'Hérault, ont visité un petit site très particulier où ils sembleraient avoir récolté Calamagrostis stricta et d'autres plantes, sans savoir si elle étaient protégées ou non, et sans connaître les réglementations locales, ni sans peut-être rester soucieux de prélever une espèce
rare ou protégée dans une région qu'ils ne connaissent pas !
De plus, sans savoir s'il s'agit du même groupe, le pourtour du ponton de la tourbière vivante a largement été piétiné et les sphaignes arrachées... quel bel exemple pour les visiteurs suivants !
Notre sentiment de vigilance s'est accru ces dernières années par plusieurs cas très intéressants. Par exemple en 2006, l'une des deux
dernières stations de Saxifraga hirculus avait été traversée en long et en travers par un troupeau de bipèdes à appareils photos. Et que
pour une photo, peut-être médiocre, certaines des dernières fleurs de Saxifrage de France avaient été cassées !
Les marais du Drugeon, malgré l'amélioration de la connaissance naturaliste, les efforts de protection et les efforts de gestion, restent fragiles. Le piétinement en tourbière peut laisser des traces pendant plusieurs années. En pénétrant dans un marais, des dégâts son aussi réalisés en ce qui concerne le dérangement de la nidification d'oiseaux, la destruction d'insectes et de leurs pontes et je puis vous assurer que tous les acteurs locaux font en sorte de ne pas réaliser le moindre dérangement, durant les suivis de population en particulier pour les oiseaux.

Il nous faut vous rappeler, les réglementations en vigueur sur le site du bassin du Drugeon, à défaut d'espérer que tous les
naturalistes soient respectueux, vigilants, voire abstinents d'observations rares, absurdes et destructrices.
- Présence d'une soixantaine d'espèces de la flore rare et protégée au niveau national, régional et départemental au titre de la loi de
la Protection de la Nature, Arreté de 82 modifié en 95 et la loi de protection des espèces au niveau régional de 1992,
- Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope depuis 2004 sur 2 000 hectares,
- Réserve Naturelle Régionale des Tourbières de Frasne, sur laquelle est interdite toute récolte de plantes,
- Zone de Protection spéciale au titre de la Directive Oiseaux,
- Zone spéciale de conservation au titre de la Directive Habitats,
- la protection au titre de la Convention Ramsar.

L'investissement des acteurs s'est principalement concrétisé (depuis la Réserve de Frasne crée en 1986) par un lourd programme de gestion
Life/ACNAT/Natura dans les années 1990, relayé par la Communauté de Communes de Frasne, gestionnaire aujourd'hui du site. Ce site fait l'objet
d'inventaires et de suivis d'espèces et d'habitats par plusieurs structures locales (Conservatoire Botanique National, Société botanique,
Réserve naturelle de Remoray, Ligue pour la Protection des Oiseaux de Franche-Comté...) dans l'objectif principal de conservation de la nature et cherchant toujours à générer le moins de perturbations possibles dans ces marais.

L'ouverture au grand public du site Natura 2000 n'est pas aujourd'hui possible; elle est prévue et sera bientôt engagée par la Communauté de communes de Frasne. Néanmoins, je vous rappelle que la Société Botanique de Franche-Comté a toujours accueilli, avec plaisir, les membres d'autres Sociétés, que le CPIE du Haut-Doubs organise des sorties grand-public et qu'il existe un nouveau ponton aménagé en 2007 dans la tourbière de Frasne (justement pour ne pas piétiner la tourbière).

Ces derniers faits nous incitent à une vigilance qui sera concrétisée par une meilleure surveillance de la part de l'Office National de la
Chasse et de la Faune sauvage, chargé de la police de l'environnement et à la recherche, voire au dépôt de plainte, pour destruction d'espèces
protégées.

En comptant beaucoup sur votre compréhension et en pensant que d'autres sites prestigieux peuvent être également victimes de leur succès, je vous prie de sensibiliser les plus insensibles en communiquant sur d'autres listes !

Julien Guyonneau, Conservatoire Botanique National de Franche-Comté,
relais pour la Société botanique de Franche-Comté, la Communauté de communes de Frasne (structure gestionnaire),
ainsi que pour le Conseil Régional de Franche-Comté et la DIREN de Franche-Comté, contributeurs de cette communication.

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Pour en savoir plus sur les tourbières de Frasne et les enjeux qu'elles représentent, je vous invite à aller par ici.

Mickynago [et Happywinnie]

Mercredi 2 avril 2008 à 20:18

Je me permet de poster ici un article que j'avais mis il y a quelques temps sur mon blog, en me disant qu'il aura plus d'impact ici, et que vu la thématique abordée, il y a sa place.
Ce texte est un extrait de l'original trouvé ici, juste un extrait oui, car je sais que vu la longueur du texte original, je sais bien que peu de gens prendront le temps de le lire.

Plutôt une ouverture au débat et un point de départ à la réflexion qu'un texte à prendre entièrement au premier degré, l'auteur n'a quand même pas complètement tord à mon avis...

"Homo sapiens est la pire espèce invasive. Tant que la flore et la faune poursuivront leur rythme effréné d'extinction conférée, toute création supplémentaire d'un d'entre nous reste injustifiable. [...] Sans peur ni reproche du métissage, le renouvellement des générations des pays développés devra se faire par les immigrants. Mais si vous estimez que nous n'avons aucune responsabilité ni vis-à-vis des 11 millions d'enfants qui meurent chaque année avant d'atteindre leur cinquième anniversaire, ni à l'endroit des espèces végétales et animales qui disparaissent à la vitesse grand V, que notre reproduction n'est pas excessive ou en tout cas acquittée de telles accusations, alors oui, faites encore et encore des enfants. Mais faites vite !

Certaines vérités ne dérangent plus parce qu'avec le temps elles sont devenues des tabous de Polichinelle. Parmi celles qui dérangent encore et vraiment, qui mettent mal à l'aise et gênent aux entournures, figure l'ineffable choix antinataliste. [...]  Suggérer de modérer la démographie d'un Monde en proie à la surpopulation semble relever de l'outrage, de l'infamie, tant le thème appartient à la langue de bois. [...] En augmentant de 4 milliards, la population planétaire a triplé depuis 1950. Stop, ou encore ? On nous donne la preuve par neuf que la Planète ne pourra pas nourrir 9 milliards de Terriens en 2050 ou 17 milliards en 2100, mais en cyniques populationnistes nous voulons continuer à nous multiplier pour atteindre ces 9 ou 17 milliards de Terriens en 2050 et en 2100 ! Et l'on s'inquiète même des nations qui, en Europe, ne montrent plus la même ardeur à procréer !

[...] C'est aussi dans cet égoïsme écologique, dans cette couverture outrancièrement tirée à nous, que réside l'une des raisons majeures du grand déclin annoncé. Malheur à ceux qui ne savent pas partager ! Parce qu'on le sait maintenant, il sera inutile de patienter 4 milliards d'années pour que le soleil dysfonctionne. D'ici là, l'homme n'aura pas été remplacé par un surhomme mais par une mouche. Ou bien la vie en tant que telle aura fatalement disparu du fait de nos géniales erreurs.

Nous souffrons d'un manque incurable de discernement écologique et nous voulons satisfaire des exigences anthropocentristes immodérées.  [...] Même le contrôle des naissances n'avait été pensé que dans l'intérêt du genre humain et non de celui légitime de la Planète et des espèces compagnes. Comme si nous étions déconnectés de la Terre, comme si nous vivions sur une île ou un archipel, ou mieux dit dans une arène, sur un ring ou sur un nuage. C'est un truisme que d'énoncer que la Terre n'est pas extensible. Le surpeuplement humain est un vrai calvaire pour la planète. L'avenir ne nous commande plus l'expansion, mais la récession sous forme de décroissance natale (et économique !).

[...] Posséder une famille nombreuse est un délit environnemental, une grave atteinte à la Planète et à l'avenir commun. [...]

La société occidentale consomme à l'excès des ressources naturelles dont elle n'est pas détentrice et qu'elle extorque aux nations qu'elle domine tyranniquement. [...] Contrairement à une vue trop hâtive de la situation planétaire, un enfant de plus à Londres, Mexico ou Hong Kong sera un moindre préjudice qu'un début de surpeuplement et d'inquisition humaine d'une Tasmanie ou d'une Papouasie. Restons absents ou absentons-nous de la Patagonie, du bassin du Congo, de la forêt boréale et de bien d'autres paradis encore sauvages et de riche naturalité, heureusement souvent peu hospitaliers pour l'homme. Ménageons les beaux restes du grand catalogue du Vivant, épargnons les ultimes réservoirs de gènes, les chambres fortes de biomasse et de stocks de carbone, mettons les prédateurs envahissants que nous sommes hors d'état de nuire et d'occire les derniers poumons de cette Terre. [...]

Les écologistes, désespérés par l'épuisement des ressources et le déclin des écosystèmes, font remarquer qu'il nous faudra deux planètes pour survivre. Dans un autre domaine, ces deux planètes existent déjà, tout le monde sait bien qu'il y a une planète des riches et une autre des pauvres. La première, usurpée, n'est pas pour nous déplaire… Un milliard de riches occupe l'Amérique du Nord, l'Europe, l'Australie, le Japon et un club très privé de privilégiés qui règnent tyranniquement sur les pays du Tiers-monde. [...]

La reproduction est un phénomène naturel à toutes les espèces, et notamment chez celles opportunistes qui s'imposent majoritairement, s'accaparant le moindre atout pour dominer l'habitat. Cela existe chez les rats, les cafards, les mouches ou les papillons. L'homme, dont l'instinct est fondu à la conscience, primate calculateur par excellence, a conceptualisé cette tendance naturelle afin d'en tirer une stratégie d'avenir tribal, familial, nombriliste et longévive : celle d'assurer sa descendance, et par là même la sécurité de ses vieux jours. [...]

Imaginons un autre monde... Le même mais inversé, où nous ne serions plus dominants mais dominés par une autre espèce de grande taille, où nous devrions fuir, nous cacher, ne plus respirer quand l'autre se manifeste, où l'éviction au mieux, l'extinction au pire seraient nos seules issues. Un enfer. Le bonobo, l'orang-outang ou le gorille, l'un d'eux comme espèce invasive et de fourvoiement au sein d'une société humaine d'un effectif modeste, ça vous irait ? [...]

« Plutôt crever que partager ! » La survie de l'humanité dépend du possible, et non de l'impossible. L'impossible, c'est une meilleure gestion et répartition des ressources. On a tout essayé depuis des lustres et même la morale égalitaire professée par les grands Livres n'a pas donné les résultats escomptés. Notre espèce génétiquement égoïste ne voit pas très loin.  [...] Il y aura une césure nette et croissante entre un Monde développé sans enfants et un mode sous-développé absolument démuni pour nourrir et même rafraîchir toutes ses bouches. Le possible pour cultiver les futurs, c'est d'encourager une mondialisation de la dénatalité. Certains individus devront abandonner une partie de leurs libertés, dont celle de procréer à tout va, au bénéfice de la société universelle. L'éternité de la drôle d'espèce humaine passe par sa décroissance démographique. On passe ou on casse…"


Je vous invite à aller consulter le site d'où est tiré ce texte: www.notre-planete.info

Mercredi 19 mars 2008 à 0:14

Avant de se lancer, nous nous excusons pour la passivité de ce blog ces derniers temps mais nous sommes très occupés et le temps nous manque pour s'occuper des recherches et de la rédaction des articles. Nous allons cependant essayer de reprendre un certain rythme afin que ce blog reste le plus souvent actif et ainsi vous offrir un maximum d'articles pour vous tenir informé.

La qualité de l'air, vous savez ces indices allant de 1 à 10 qu'on nous donne à la météo pour évaluer le degré de pollution, et bien oui mais concrètement, qu'est ce qu'ils veulent dire? Alors oui, il y a un indicateur coloré et plus ça pointe vers le rouge plus l'air est pollué mais ça reste léger pour vraiment être sensibilisé par cette information pourtant très importante. Mais avant ça, commençons par nous attarder sur l'air en lui même afin de mieux en comprendre l'interprétation de ces indices.

On pourrait croire que l'air pur est majoritairement composé d'oxygène mais nan, on y trouve 78% de Diazote, 21% de Dioxygène et 1% d'autres gaz comme l'Argon (sachant qu'il en existe bien plus mais celui ci reste le plus représentatif). Evidemment, nous parlons ici d'air PUR, l'air que nous respirons a une toute autre composition (je ne vous apprend rien) et cette composition varie selon les milieux et les activités humaines, d'où la mise en place d'une mesure de la qualité de l'air afin de nous tenir informé de ce qu'on respire chaque jour.

De quoi est donc composé l'air que nous respirons? (Nous allons prendre l'exemple en ville car globalement, nous faisons face à la pollution urbaine) D'ailleurs, en passant, c'est 15 000 litres d'air en moyenne qui transitent chaque jour dans nos voies respiratoires, et dans ces 15 000 litres, nous avons donc (pour les principaux) du Dioxyde de Soufre (So2) provenant des industries (80% de la quantité totale) et de nos habitations (10%), des Particules en suspension (PS) dégagés par nos véhicules, du Dioxyde d'Azote (NO2) par les industries (25%), le trafic routier (50%) et nos habitations (5%), du Monoxyde de Carbone (CO) provenant quant à lui à 30% des industries, 30% de nos habitations et 30% de nos véhicules et des Composés organiques volatils venant principalement des vapeurs issues de solvants (on entend par là les industries les utilisant).

Tout ce petit mélange, pour vous montrer à quel point nous respirons de belles cochonneries (comme l'Ozone), peut provoquer des irritations et infections respiratoires, des cancers, vertiges, maux de tête, étant à l'origine de pluies acides (pouvant avoir de graves répercutions sur l'environnement et l'écosystème), sans oublier l'effet de serre qui a lui aussi son lot de conséquences sur notre planète.

C'est donc, comme je le disais, à partir de ces gaz que va être calculé le taux de pollution dans l'air afin d'établir ces indices, appelés indices ATMO, correspondant à la qualité de l'air. Comment est il calculé? Très simple, le calcul est basé sur la concentration des quatre principaux polluants, à savoir le Dioxyde d'Azote, le Dioxyde de Soufre, l'Ozone et les particules en suspensions, des relevés automatiques en continue réalisés par des AASQA (Associations Agréés de Surveillance de la Qualité de l'Air), basées dans les principales agglomérations de plus de 100 000 habitants (elles sont au nombre de 40 dans toute la France). Ces 40 mesures seront ensuite soumises à une moyenne horaire et journalière (pour les particules), moyenne de chaque polluant correspondant chacun à un sous-indice suivant la concentration dont voici le tableau:



A partir de là, nous avons quatre sous-indices correspondant à chacun des quatre polluants (je sais je me répète mais c'est pour bien expliquer la chose). C'est à partir de ces quatre indices que nous allons pouvoir déterminer l'indice final qui nous intéresse. Et là, encore plus simple, il suffit de prendre le sous-indice le plus élevé des quatre et c'est ce chiffre qui correspondra à ce fameux indice nous indiquant la qualité de l'air dont voici le tableau récapitulatif que l'on peut voir à la télévision ou dans nos journaux avec les codes couleurs correspondants:



Ca peut paraitre technique sur le coup mais c'est en réalité très simple à comprendre et l'on comprend tout de suite mieux quand on nous informe que la qualité de l'air était de 5, de 8 ou "Bon", "Moyen" ou "Rouge". Maintenant que vous en savez un peu plus, voici LA LISTE des sites régionaux (les AASQA) afin de vous tenir au courant chaque jour de la qualité de l'air où vous vous situez.

Avant de conclure et parce que c'est essentiel de le rappeler, voici quelques petites habitudes à prendre pour légèrement améliorer les choses:

- Pour les petits trajets en ville ou sur de petites distances, favorisez la marche à pied, le vélo ou les transports en communs, vous ferez des économies d'essence par la même occasion (plus on roule doucement, plus on consomme).
- Le covoiturage reste le meilleur moyen de limiter les émissions polluantes et c'est un très bon moyen de sympathiser entres collègues ou connaissances.
- Veillez à entretenir au mieux votre véhicule.
- Favorisez les voitures polluants le moins (Un article sur le Bonus écologique est à ce propos prévu prochainement, donc je vous en dis pas plus pour le moment)

Ces quelques gestes peuvent déjà changer les choses, mettez les dans un coin de votre tête quand vous prendrez votre voiture ou que vous monterez dans la voiture de vos parents.

Cet article a été rédigé à partir des informations recueillis sur le site de l'ADEME et le site BULD'AIR que je vous invite à visiter. En espérant vous avoir un peu plus éclairé sur la question de la Qualité de l'air, n'hésitez pas à réagir dans la partie commentaire pour poser vos questions ou tout simplement donner votre avis sur la question de la pollution urbaine.


Hayron

Mercredi 5 mars 2008 à 17:29

Chaque être humain impose sur terre son empreinte écologique, c'est-à-dire la surface dont il a besoin pour vivre. En somme, votre empreinte écologique est résumée par vos repas, les déchets que vous émettez, mais aussi votre consommation en eau, en énergie, vos transports, votre consommation en général ; bref, absolument chaque geste de votre vie.
Et tous les moyens sont bons pour la réduire. Car plus votre empreinte est importante, plus vous êtes dans le rouge. A titre d'exemple, il faudrait un peu plus de trois terres, si tous les habitants de la planète vivaient comme nous, les français. A l'heure actuelle, les humains consomment comme si on avait un peu moins d'1,5 planètes Terre à notre disposition... oui, on est loin du développement durable.
Alors le bilan carbone, dans tout ça, c'est quoi ? C'est un moyen parmi d'autres pour évaluer une infime partie de notre empreinte écologique, c'est-à-dire celle traduite par nos émissions en CO2.
Sa mise en place a d'abord été permis pour les entreprises et les collectivités locales, et voilà maintenant peu de temps que nous, consommateurs et ménages, pouvont à notre tour la calculer, en vue de la réduire.
Et c'est là où je vous parle enfin de Jean-Marc Jancovici, puisque c'est tout simplement lui le créateur de la méthode de calcul du bilan carbone, qui a, par la suite, était développé par l'ADEME.

Avant d'aller plus loin dans les chiffres et le détail, voici déjà quelques liens :
- Calculez votre empreinte écologique.
- Calculez votre bilan carbone ici, ou encore ici.
A présent, il existe de nombreux sites, je mets les liens de ceux qui me semblent les plus complets...

Après avoir rassemblé de nombreuses moyennes et données, je pense être à même de vous donner des infos concernant le bilan carbone du français moyen... Je ne les détaillerai pas, car je doute que cela vous intéresse, et certains modes opératoires sont totalement indigestes.

Ainsi, un français émet, chaque année, 11,5 tCO2 [les émissions dues à l'activité professionnelle ne sont pas comprises].
Soit 4,5 tCO2 par les transports [les transports en train ne sont pas compris car je ne suis pas parvenue à trouver le nombre de km qu'un français parcourait en moyenne par an], presque 3 tonnes par le logement [ça peut paraître beaucoup, mais les moyennes sont établies entre les logements d'avant et après 75], un peu plus d'1 tonne par l'alimentation [1,47 kgCO2/repas], 3,4 tCO2 par la consommation courante [papier, plastique, verres, métaux], 2,5 kgCO2 par les déchets émis et 133 kgCO2 par les eaux usées [à raison de 360 kg de déchets émis par personne et par an, et 211 L d'eau consommés par jour].

Je vous l'accorde, tout ça, c'est beaucoup ? Pas beaucoup ? Et bien pour vous éclairer, pensez qu'un arbre absorbe 30 kgCO2 par an, et ce à partir de ça quinzième année [les 10 premières année, il est une source de CO2, et non pas un puits], il faudrait donc un peu moins de 400 arbres pour absorber toutes ces émissions en une année.
Votre jardin tiendra-t-il le coup ?

Maintenant, on peut se demander, "Mais comment réduire ces émissions pour finir par être carbone neutre ?!"
Comme je ne cesse de le répéter, il n'y a pas de solutions miracles, ça va de "Je vais éteindre ma lumière en sortant de la pièce" à "Et pourquoi pas passer aux énergies vertes dans notre prochain logement ?" en passant par "Bon, faudrait peut-être penser à mieux isoler le logement" sans oublier le petit "Et si on réduisait nos déchets de 70 kg par an en compostant...!" ainsi que son ami "Bon, c'est décidé, à partir de maintenant, on achètera plus que des produits bio, locaux, en consommant la viande avec modération !" et l'inoubliable "Rouler modérément, favoriser les transports en commun, ne plus prendre l'avion sur les courtes distances, ..."
Et même sans ça, il faut bien admettre qu'on atteindra pas le carbone neutre. Il faut donc alléger le porte monnaie, et compenser les émissions non-réductibles. Je répète : Compenser les émissions non-réductibles. Oui, je précise, car je ne voudrais pas non plus vous inciter dans le vice, à vous dire "Oh, environ 10€ la tonne de CO2, on peut bien polluer et payer après !"

Voici maintenant quelques liens pour vous aider à agir :
- Choisir au mieux vos déplacements.
- Calculez et compensez vos voyages.
- Voyagez utile avec le tourisme solidaire, ou encore le tourisme volontaire [mais pensez dans tous les cas à compenser vos trajets]

- Manicore.

Mickynago.

Mardi 4 mars 2008 à 19:29

1 espèce disparaît toute les 18 minutes
80 % des céréales commercialisées sont destinées à l'alimentation des animaux d'élevage
Notre consommation de viande a été multipliée par 5 en 50 ans
Chaque année nous utilisons 2 à 3 fois plus de pétrole que nous en découvrons



Happywinnie.

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