Happywinnie, qui publie occasionnellement des articles ici, m'a fait parvenir un mail, que j'ai par la suite réécris pour l'envoyer au restant de mes contacts. [Vous avez dit "chaîne" ? Certes, mais celle-ci, au moins, elle est utile !]
Je le mets aussi ici, afin que vous puissiez le lire, et l'envoyer à votre tour à votre propre liste de contacts [msn ou autres...].
La Communauté des communes de Frasne, la société botanique de Franche-Comté et le Conservatoire botanique national du même lieu, qui oeuvrent dans la conservation des tourbières du Bassin du Drugron (Doubs, Franche-Comté), site reconnu de la convention de Ramsar depuis 2003, tentent faire passer un message face à l'indignation que leur apportent nombre d'ignorants et d'insouciants qui détruisent les tourbières, victimes de leur propre succès. Merci de faire passer ce mail au plus grand nombre, après l'avoir lu !
Les tourbières du Bassin du Drugron présentent un grand intérêt en terme de biodiversité par la présence de nombreuses espèces remarquables. Cependant, depuis ces dernières années, les marais sont de plus en plus fréquentés, et ceci de façon croissante, essentiellement par des naturalistes en groupes plus ou moins importants, parfois très organisés, et venant de toute la France, de Suisse ou encore de Belgique. Mais l'exaspération s'accroit au même rythme que la fréquentation, notamment depuis qu'un groupe d'une vingtaine de personnes, regroupées dans huit véhicules immatriculés de
Je le mets aussi ici, afin que vous puissiez le lire, et l'envoyer à votre tour à votre propre liste de contacts [msn ou autres...].
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La Communauté des communes de Frasne, la société botanique de Franche-Comté et le Conservatoire botanique national du même lieu, qui oeuvrent dans la conservation des tourbières du Bassin du Drugron (Doubs, Franche-Comté), site reconnu de la convention de Ramsar depuis 2003, tentent faire passer un message face à l'indignation que leur apportent nombre d'ignorants et d'insouciants qui détruisent les tourbières, victimes de leur propre succès. Merci de faire passer ce mail au plus grand nombre, après l'avoir lu !
Les tourbières du Bassin du Drugron présentent un grand intérêt en terme de biodiversité par la présence de nombreuses espèces remarquables. Cependant, depuis ces dernières années, les marais sont de plus en plus fréquentés, et ceci de façon croissante, essentiellement par des naturalistes en groupes plus ou moins importants, parfois très organisés, et venant de toute la France, de Suisse ou encore de Belgique. Mais l'exaspération s'accroit au même rythme que la fréquentation, notamment depuis qu'un groupe d'une vingtaine de personnes, regroupées dans huit véhicules immatriculés de
l'Hérault, a visité un petit site très particulier où il semblerait avoir
récolté Calamagrostis stricta et d'autres plantes, sans savoir si elle étaient
protégées ou non, et sans connaître les réglementations locales, ni sans
peut-être rester soucieux de prélever une espèce rare ou protégée dans une
région qu'ils ne connaissent pas ! De plus, sans savoir s'il s'agit du même
groupe, le pourtour du ponton de la tourbière vivante a largement été piétiné et
les sphaignes arrachées... quel bel exemple pour les visiteurs suivants !
En 2006, l'une des deux dernières stations de Saxifraga hirculus avait été traversée en long et en travers par un troupeau de bipèdes à appareils photos,
En 2006, l'une des deux dernières stations de Saxifraga hirculus avait été traversée en long et en travers par un troupeau de bipèdes à appareils photos,
pour une photo, peut-être médiocre, certaines des dernières fleurs de
Saxifrage de France ont été cassées !
En pénétrant dans un marais, des dégâts son aussi réalisés en ce
qui concerne le dérangement de la nidification d'oiseaux, la destruction
d'insectes et de leurs pontes alors que les acteurs locaux font en
sorte de ne pas réaliser le moindre dérangement, durant les suivis de population
en particulier pour les oiseaux.
Les réglementations en vigueur sur le site du bassin du Drugeon sont
rappelées, à défaut d'espérer que tous les naturalistes soient respectueux,
vigilants, voire abstinents d'observations rares, absurdes et
destructrices.
- Présence d'une soixantaine d'espèces de la flore rare et protégée au
niveau national, régional et départemental au titre de la loi de
la Protection de la Nature, Arreté de 82 modifié en 95 et la loi de
protection des espèces au niveau régional de 1992,
- Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope depuis 2004 sur 2 000
hectares,
- Réserve Naturelle Régionale des Tourbières de Frasne, sur laquelle est
interdite toute récolte de plantes,
- Zone de Protection spéciale au titre de la Directive Oiseaux,
- Zone spéciale de conservation au titre de la Directive Habitats,
- la protection au titre de la Convention Ramsar.
Ce site n'est qu'un exemple parmi d'autres, et si nous ne souhaitez pas
vous voir fermer les portes de tous les espaces naturels encore existants en
France ou ailleurs, vous êtes invités à faire attention où vous mettez les pieds
lors de vos promenades. Cueillir une fleur n'a rien d'anodin, encore moins
lorsqu'on ignore d'où elle vient et ce qu'elle est.
Encore une fois, faites passer le message, aucun
malédiction ne s'abattra sur vous ou votre famille si vous ne le faites pas.
Vous ne risquez pas non plus de manquer l'amour de votre vie ou encore de voir
vos cheveux tomber ou bien votre électroménager se retourner contre vous. Au
pire, vous manquerez ce que la Terre a de plus beau à vous offrir, vous
manquerez de faire découvrir tout cela à vos enfants, et eux manquerons de le
faire découvrir à leur descendance. Vous manquerez aussi de voir s'épanouir
toute une biodiversité dépendante de ces espaces, et dont vous dépendrez
sûrement, tôt ou tard.
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Pour les courageux, je vous mets aussi l'original...
Bonjour,
je m'adresse à l'ensemble des naturalistes, en particulier botanistes, pour faire part de l'indignation des acteurs locaux (Communauté de
je m'adresse à l'ensemble des naturalistes, en particulier botanistes, pour faire part de l'indignation des acteurs locaux (Communauté de
communes de Frasne, Société botanique de Franche-Comté, Conservatoire
Botanique National de Franche-Comté), qui oeuvrent dans la
conservation des tourbières du Bassin du Drugeon (Doubs, Franche-Comté),
site reconnu de la Convention Ramsar depuis 2003, reconnaissance dont nous
sommes fier.
Vous connaissez peut-être tout l'intérêt que présente ce site en terme de
biodiversité, de présence de nombreuses espèces remarquables sur de grandes
surfaces d'habitats tourbeux.
Depuis ces dernières années, nous assistons localement à l'augmentation de
la fréquentation de ces marais, essentiellement par les naturalistes, en groupes
plus ou moins importants, parfois très organisés, et venant de toute la France,
de Suisse ou encore de
Belgique. La halte jurassienne en revenant des Alpes deviendrait presque
une habitude. Ce développement semble aller de pair avec la
connaissance.
Notre exaspération s'est accrue ces jours derniers car une vingtaine de
personnes, regroupées dans huit véhicules immatriculés de
l'Hérault, ont visité un petit site très particulier où ils sembleraient
avoir récolté Calamagrostis stricta et d'autres plantes, sans savoir si elle
étaient protégées ou non, et sans connaître les réglementations locales, ni sans
peut-être rester soucieux de prélever une espèce
rare ou protégée dans une région qu'ils ne connaissent pas !
De plus, sans savoir s'il s'agit du même groupe, le pourtour du ponton de
la tourbière vivante a largement été piétiné et les sphaignes arrachées... quel
bel exemple pour les visiteurs suivants !
Notre sentiment de vigilance s'est accru ces dernières années par plusieurs
cas très intéressants. Par exemple en 2006, l'une des deux
dernières stations de Saxifraga hirculus avait été traversée en long et en
travers par un troupeau de bipèdes à appareils photos. Et que
pour une photo, peut-être médiocre, certaines des dernières fleurs de
Saxifrage de France avaient été cassées !
Les marais du Drugeon, malgré l'amélioration de la connaissance
naturaliste, les efforts de protection et les efforts de gestion, restent
fragiles. Le piétinement en tourbière peut laisser des traces pendant plusieurs
années. En pénétrant dans un marais, des dégâts son aussi réalisés en ce qui
concerne le dérangement de la nidification d'oiseaux, la destruction d'insectes
et de leurs pontes et je puis vous assurer que tous les acteurs locaux font en
sorte de ne pas réaliser le moindre dérangement, durant les suivis de population
en particulier pour les oiseaux.
Il nous faut vous rappeler, les réglementations en vigueur sur le site du
bassin du Drugeon, à défaut d'espérer que tous les
naturalistes soient respectueux, vigilants, voire abstinents d'observations
rares, absurdes et destructrices.
- Présence d'une soixantaine d'espèces de la flore rare et protégée au
niveau national, régional et départemental au titre de la loi de
la Protection de la Nature, Arreté de 82 modifié en 95 et la loi de
protection des espèces au niveau régional de 1992,
- Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope depuis 2004 sur 2 000
hectares,
- Réserve Naturelle Régionale des Tourbières de Frasne, sur laquelle est
interdite toute récolte de plantes,
- Zone de Protection spéciale au titre de la Directive Oiseaux,
- Zone spéciale de conservation au titre de la Directive Habitats,
- la protection au titre de la Convention Ramsar.
L'investissement des acteurs s'est principalement concrétisé (depuis la
Réserve de Frasne crée en 1986) par un lourd programme de gestion
Life/ACNAT/Natura dans les années 1990, relayé par la Communauté de
Communes de Frasne, gestionnaire aujourd'hui du site. Ce site fait l'objet
d'inventaires et de suivis d'espèces et d'habitats par plusieurs structures
locales (Conservatoire Botanique National, Société botanique,
Réserve naturelle de Remoray, Ligue pour la Protection des Oiseaux de
Franche-Comté...) dans l'objectif principal de conservation de la nature et
cherchant toujours à générer le moins de perturbations possibles dans ces
marais.
L'ouverture au grand public du site Natura 2000 n'est pas aujourd'hui
possible; elle est prévue et sera bientôt engagée par la Communauté de communes
de Frasne. Néanmoins, je vous rappelle que la Société Botanique de Franche-Comté
a toujours accueilli, avec plaisir, les membres d'autres Sociétés, que le CPIE
du Haut-Doubs organise des sorties grand-public et qu'il existe un nouveau
ponton aménagé en 2007 dans la tourbière de Frasne (justement pour ne pas
piétiner la tourbière).
Ces derniers faits nous incitent à une vigilance qui sera concrétisée par
une meilleure surveillance de la part de l'Office National de la
Chasse et de la Faune sauvage, chargé de la police de l'environnement et à
la recherche, voire au dépôt de plainte, pour destruction d'espèces
protégées.
En comptant beaucoup sur votre compréhension et en pensant que d'autres
sites prestigieux peuvent être également victimes de leur succès, je vous prie
de sensibiliser les plus insensibles en communiquant sur d'autres listes !
Julien Guyonneau, Conservatoire Botanique National de Franche-Comté,
relais pour la Société botanique de Franche-Comté, la Communauté de
communes de Frasne (structure gestionnaire),
ainsi que pour le Conseil Régional de Franche-Comté et la DIREN de
Franche-Comté, contributeurs de cette communication.
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Pour en savoir plus sur les tourbières de Frasne et les enjeux qu'elles représentent, je vous invite à aller par ici.
Mickynago [et Happywinnie]