Le 22 juin, se sont réunis, à l'occasion de la journée annuelle d'information de l'Eawag, divers scientifiques, professionnels de la gestion des eaux, administratifs et politiques, pour établir un bilan sur la biodiversité aquatique d'eau douce, entre autre.
En effet, malgré le fait que les milieux aquatiques d'eau douce de surface ne couvrent que 0.3% de la planète, ils renferment bon nombres d'espèces, à raison de 40% des espèces de poissons, et 100 000 invertébrés.
Cependant, cette richesse spécifique est mise à mal, tout d'abord, par le ralentissement de l'apparition de nouvelles espèces. En effet, l'évolution est d'autant plus rapide chez des espèces telles que les amphibiens ou les invertébrés, mais la réduction des habitats, limitant l'espace disponible, entraîne un appauvrissement du brassage génétique et une hybridation entre les espèces/sous-espèces qui vivent dans le même espace géographique, qui conduit à l'interruption totale de l'apparition de nouvelles espèces [puisqu'un individu hybride ne peut se reproduire...].
La réduction des habitats est également causée par le morcellement des espaces et l'absence de corridors reliant les différents milieux. Il suffirait ainsi de réaménager les milieux perturbés par l'implantation de digues et barrages pour augmenter la richesse du milieu, comme l'a démontré l'étude des biologistes de l’Eawag, qui ont comptabilisé 23 espèces piscicoles dans le cours inférieur de la Töss alors qu'en amont d’un seuil de six mètres de haut, leur nombre n’était plus que de 12. A l’inverse, ils se sont rendus compte que le nombre d’espèces de poissons du Binnenkanal, au Liechtenstein, est passé de 6 à 16 en seulement quatre ans après que son embouchure a été réaménagée pour rétablir l’accès au Rhin alpin.
Sans oublier également la pollution biologique, autre source d'appauvrissement de la diversité, à travers l'insertion de nouvelles espèces qui se révèlent par la suite être concurrentielles aux espèces autochtones.
Notes :
La richesse spécifique d'un milieu, c'est le nombre d'espèces présents dans le milieu en question. Elle diffère de la biodiversité, qui renferme d'autres notions que je développerai peut-être dans un autre article...
Les corridors écologiques sont des zones qui relient les différents espaces naturels entre eux afin d'améliorer le brassage. Ils sont ainsi traduits par les trames vertes et bleues dans les lois grenelles.
Photo :
Le lac Victoria, le plus grand lac d'Afrique, dont l'histoire vous sera également contée dans un futur article...
En effet, malgré le fait que les milieux aquatiques d'eau douce de surface ne couvrent que 0.3% de la planète, ils renferment bon nombres d'espèces, à raison de 40% des espèces de poissons, et 100 000 invertébrés.
Cependant, cette richesse spécifique est mise à mal, tout d'abord, par le ralentissement de l'apparition de nouvelles espèces. En effet, l'évolution est d'autant plus rapide chez des espèces telles que les amphibiens ou les invertébrés, mais la réduction des habitats, limitant l'espace disponible, entraîne un appauvrissement du brassage génétique et une hybridation entre les espèces/sous-espèces qui vivent dans le même espace géographique, qui conduit à l'interruption totale de l'apparition de nouvelles espèces [puisqu'un individu hybride ne peut se reproduire...].
La réduction des habitats est également causée par le morcellement des espaces et l'absence de corridors reliant les différents milieux. Il suffirait ainsi de réaménager les milieux perturbés par l'implantation de digues et barrages pour augmenter la richesse du milieu, comme l'a démontré l'étude des biologistes de l’Eawag, qui ont comptabilisé 23 espèces piscicoles dans le cours inférieur de la Töss alors qu'en amont d’un seuil de six mètres de haut, leur nombre n’était plus que de 12. A l’inverse, ils se sont rendus compte que le nombre d’espèces de poissons du Binnenkanal, au Liechtenstein, est passé de 6 à 16 en seulement quatre ans après que son embouchure a été réaménagée pour rétablir l’accès au Rhin alpin.
Sans oublier également la pollution biologique, autre source d'appauvrissement de la diversité, à travers l'insertion de nouvelles espèces qui se révèlent par la suite être concurrentielles aux espèces autochtones.
Notes :
La richesse spécifique d'un milieu, c'est le nombre d'espèces présents dans le milieu en question. Elle diffère de la biodiversité, qui renferme d'autres notions que je développerai peut-être dans un autre article...
Les corridors écologiques sont des zones qui relient les différents espaces naturels entre eux afin d'améliorer le brassage. Ils sont ainsi traduits par les trames vertes et bleues dans les lois grenelles.
Photo :
Le lac Victoria, le plus grand lac d'Afrique, dont l'histoire vous sera également contée dans un futur article...