Lundi 14 avril 2008 à 23:15

Quoi ? Pourquoi elle veut nous parler de ces pigeons ? A chier sur nous et à bouffer notre pain, j'vois franchement pas ce qu'ils ont à faire ici !


De gauche à droite : Juvénile, mâle, femelle.

Hum, nan, pour être plus précise, je vous parlerai des pigeons migrateurs... aussi appelés les tourtes [attention, je vous vois venir, non, ça ne se mange pas ! Bien que le nom du plat vienne de là...].
Mais alors, pourquoi je vous parle de cet animal maintenant, et pas d'un autre ? Après tout, cet oiseau s'est éteint en 1914, le 1er Septembre à 13h pour être précis, puisque le dernier spécimen était dans un zoo. Et après tout, c'est une espèce décimée par la chasse, comme tant d'autres.
Mais alors, qu'est-ce qui les différencient des autres ? Sûrement le fait qu'avant d'être décimée, cette espèce était l'espèce d'oiseau la plus abondante sur terre, à raison d'un estimation de 5 milliards d'individus pendant la belle époque [source].
Leurs premières observations furent faites en 1759, et moi, perso, ça me fait rêver quand je lis...

« Au printemps 1749, venant du nord, il arriva en Pennsylvanie et au New Jersey un nombre incroyable de ces pigeons. La nuée qu'ils formaient en vol s'étendait sur une longueur de 3 à 4 miles et une largeur de plus d'un mile, et ils volaient si serrés que le ciel et le soleil en étaient obscurcis, la lumière du jour diminuant sensiblement sous leur ombre. »


« Sur une distance pouvant aller jusqu'à 7 miles, les grands arbres aussi bien que les petits en étaient tellement envahis qu'il était difficile de trouver une branche qui n'en était pas couverte. Quand ils s'abattaient sur les arbres, leur poids était si élevé que non seulement des grosses branches étaient brisées net, mais que les arbres les moins solidement enracinés basculaient sous la charge. Le sol sous les arbres où ils avaient passé la nuit était totalement couvert de leurs fientes, amassées en gros tas. »


« Le ciel était littéralement rempli de pigeons, la lumière de midi était obscurcie comme par une éclipse ; les fientes pleuvaient comme des flocons de neige fondante. Les pigeons continuèrent à passer en nombres toujours aussi importants durant trois jours consécutifs. »

Non, je n'ai pas fais original pour trouver ça, tout est ici.

Après 1878, les chasses devinrent moins fructueuses, le déclin de l'espèce était déjà amorcé. A peine 119 ans ont suffit pour entamer la triste descente funeste de cet oiseau.
Durant les années 1870, le déclin de l'animal fut manifeste et observable.
A la fin du XIXe siècle, l'espèce n'était plus présente qu'en captivité.
Et là, vous me dîtes, "Mais l'homme n'a pas pu le chasser à perte sans rien faire ?!". Non, biens sûr, mais cet animal ne pouvait vivre qu'en colonies, notamment pour trouver sa nourriture qui était rare et dispersée. Une fois un certain seuil passé [dont le nombre est inconnu], cet animal était condamné ; et l'épizootie de la maladie de Newcastle n'a rien arrangé.


Après on s'étonne que leurs lointains cousins nous chie dessus...
Moi j'dis, juste retour des choses !

Mickynago

Par axeloup le Mardi 15 avril 2008 à 16:41
Et un innombrable d'espèces disparaissent par jour... comment je suis triste..
 

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