Une nouvelle catastrophe pétrolière est arrivée, petit récapitulatif...
Le 20 avril, un incendie à l'origine d'une explosion a embrasé une plateforme pétrolière du groupe BP. Les flotteurs ont pété, des brèches se sont formés, la plateforme a coulé le 22, et le pétrole aussi...
Alors qu'on estimait au début le débit des fuites à 159.000 litres de brut par jour, on se rend compte que la nappe à tripler de taille par rapport aux prévisions de bases puisqu'elles sont à 800 000 L/jr pour une nappe de 10 000 km², et ça pourrait être multiplié par 10.
Pour contrer la nappe, 84 km de barrages flottants ont été mis en place, mais les vagues les mettent à mal et les disloquent. Les eaux du Mississipi ont également été détournées pour contrer l'avancée de la nappe.
La catastrophe a été classée "nationale" afin que tous les moyens du pays sont mis à contribution.
3.8 millions de pétroles ont été tirés et les plateformes avoisinantes ont été fermé pour raison de sécurité... [C'est la moindre des choses, oui, je sais...]
Des... produits chimiques [!] sont également jetés en mer pour accélérer la dégradation du pétrole.
Mais pourquoi l'enjeu est-il si important ?
La Louisiane, c'est en fait 40% des zones humides des Etats-Unis [autrement une zone tampon très importante], et autant de secteurs qui vont être touchés par la marée noire. La faune et la flore, très riches, seront [je crois même qu'on peut déjà en parler au présent !] également fortement atteints puisqu'on est dans une zone de reproduction importante.
Le bayou et la mangrove de Louisiane sont constitués de petits canaux où le pétrole va s'infiltrer jusqu'au fond et où il sera très difficile à enlever. Pourtant, c'est là où les espèces sont le plus présentes, surtout en période actuelle de nidification. Se sont également les zones les plus inaccessibles. Le but est donc de retenir le pétrole en amont, autant dire que c'est quasi peine perdue !
Le point positif, c'est que les oiseaux ne feront pas de longues distances avant de pouvoir être récupérés par les sauveteurs, et donc les pertes animales devraient être moindre que pour la catastrophe de l'Erika... enfin... on verra !
Cependant, les oiseaux ne sont pas les seuls habitants des lieux : reptiles [dont les tortues de mer qui sont une espèce en voie d'extinction et qui sont en pleine période de nidification], mammifères, amphibiens... voilà autant d'espèces qui seront bien plus difficiles à trouver car elles iront se cacher au fond des marées ; sans oublier les poissons, et notamment... LE THON ROUGE !! [décidément en ce moment elle en peut plus avec son thon !] qui se reproduit également à partir d'avril-mai... en surface. [Vous vous souvenez de la partie sur les bébés thons qui doivent aller respirer à la surface..?]
Voici une liste non exhaustive des espèces atteintes par cette marée noire, selon Green Peace.
[Les prévisions datent du début de la catastrophe pour le premier schéma et du 30 avril pour le second.]
Je rajouterai probablement des MAJ au fur et à mesure des informations, mais dans l'immédiat, je fatigue...