Mercredi 5 mai 2010 à 19:00

Ayant moi-même une croisée malinois, voilà un fait divers qui me touche particulièrement... un enfant d'un an et demi meurt des suites de blessures infligées par le chien de la famille : un berger malinois [de même pas un an apparemment]. La mère ayant laissé seuls l'enfant, son frère de 4 mois et le chien pour emmener l'ainé de la famille à l'école.

Héros ou clodo, le malinois est autant perçu comme un chien sauveteur dans ses utilisations par la police et les pompiers, qu'un chien de défense, fort dans le domaine du mordant ou encore comme chien de marginal, sac à puce des rues, surtout lorsqu'il est croisé avec d'autres chiens et que ses caractères morphologiques persistes.


Et oui, les malinois et leur lignée de mordant, se sont des vrais dangers ambulants !
Mais qui est le plus dangereux entre le chien et son maitre ?
Il est bien connu que le chien qui est le plus responsable de morsures bénignes est le labrador, pour la simple et bonne raison que son image de chien de famille ne force pas les parents à surveiller leurs enfants quand ils tirent la queue ou les oreilles du gros pataud !

Pour raconter un peu ma propre expérience, je connus dans un premier temps le malinois pendant mes études, car l'établissement où je passais le bac proposait également une filière de BEP canin. Il ne m'était donc par rare de croiser des malinois ou des bergers allemands dans la cours de récréation.
Mais ça ne fut que quelques années plus tard, quand un malinois atterrit dans le jardin de mes parents, que je fus conquise définitivement par cette race. Ce chien, je l'avais baptisé Mango. Notre histoire fut courte : étant à l'époque bénévole à la SPA, je l'y avais emmené pour qu'il voit un véto. Le pauvre pépère errait depuis une semaine dans la rue. Il était maigre comme un clou et blessait à plusieurs endroits.
Cependant, cette merveille avait un maitre. Triste destin en fait. L'histoire de Mango, qui s'appelait en fait Cobra, me fut racontée par la suite.
Le chien avait été éduqué durant les 13 premiers mois de sa vie à devenir un chien de défense dans le but de devenir l'outil de travail d'un maitre chien. Réservé sur internet, le chien était ensuite parti dans sa nouvelle maison. Ayant un peu trop pris la confiance, le nouveau maitre du chien le sorti de sa voiture sans laisse, et le chien... partit !
Mango/Cobra n'ayant probablement pas "senti" son maitre, il trottina tranquillement vers l'inconnu pour atterrir dans le jardin de mes parents quelques jours plus tard, puis dans mes bras.
Pourquoi elle nous raconte tout ça ?
Non, les histoires ne se finissent pas toujours bien. Mango/Cobra est reparti chez son maitre, sous mon oeil attentif. Chargée déléguée enquêtrice de l'affaire, mon rôle était de juger ou non du bien être du chien. En passant les détails, j'ai principalement noté que deux gamins en bas-âge n'arrêtaient pas de courir après ce chien encore perdu, que Mango était complètement affolé [sachant que quand je l'avais pris avec moi, il avait eu le temps de grogner sur toute personne m'approchant ou entrant dans mon appartement], et que l'accident ne tarderai pas si rien n'était fait.
Mais un chien à 1200€, ça ne se lâche pas comme ça. N'ayant pas reçu le soutien de la SPA, je suis repartie bredouille, avec pour mission de repasser chez le re-nouveau maitre de Mango/Cobra deux semaines plus tard.
Lorsque j'y suis repassée, je ne suis pas restée longtemps, je savais que la SPA s'en foutait, et quand j'ai vu que le chien, complètement désorienté, qui avait repris "les entrainements" et qui s'en servait n'importe comment en sautant sur les gamins pour leur mettre des coups de museau et les faire chialer ... bref, ça m'a dépité !

Quand j'entends des faits divers de la sorte, je me dis "ça pourrait très bien être Mango". Ce chien qui aurait été parfait dans une famille autre que celle-ci, mais qui donnait des coups, inconscient de sa force, aux gosses pas plus conscients que lui de ce qu'il se passait.

Par la suite, je me promis de prendre un malinois d'une lignée non mordante, car je ne voulais pas être emmerdée avec ça... finalement, la SPA a encore frappé et j'ai craqué sur une croisée malinois de 7 mois quelques mois plus tard. Manque de bol, celle-ci aime bien mâchouiller les bras, et les chevilles, mais tant pis, je fais avec, je l'éduque pour atténuer ce caractère ancré dans ses gènes [aussi ancré que celui de se rouler dans la crotte, d'ailleurs, à mon grand désespoir...] et bien évidemment, j'anticipe tout comportement qui pourrait être jugé comme agressif et qui n'est en fait qu'un jeu pour elle.

Quand on prend un chien, qu'il soit gros, petit, de race, croisé, jeune, vieux, d'élevage, d'animalerie ou de refuge, catégorisé ou non [ce qui, en soit, ne veut rien dire...] on doit prendre nos responsabilités et s'accorder au caractère du chien. Un rott ne sera pas plus méchant qu'un golden, mais sa physionomie fera que ses morsures seront impardonnables. On a toujours tendance à coller des étiquettes aux races de chien, mais qu'en est-il de leur maitre ? Que pensez de cette femme qui a laissé seule ses enfants avec son chien ? Et que penser de cet homme qui me disait "Tout ira bien" quand je lui demandais "Qu'est-ce que vous ferez si jamais un jour ça arrive ?" ?

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Quelle est la différence entre ces deux photos ? A part la saison, aucune. Dans les deux cas, ma chienne joue.
Et c'est à moi de faire attention à ce que cette neige ne se transforme pas en chair tendre.
Et c'est pareil pour tout propriétaire de chien.

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Vendredi 30 avril 2010 à 20:32

Ca n'est pas la première fois que je vous parle du thon rouge, mais si, souvenez-vous... * et *. Cependant, cette fois, je vais vous parler de ce par quoi j'aurais du commencer, et non des actions en sa faveur... je vais vous parler... du thon !
On en entend de plus en plus parler, surtout cette année, avec les dernières folies de la convention CITES, la saison qui va commencer et bien évidemment, la Sea Shepherd qui entre en action !



http://terre-a-terre.cowblog.fr/images/showimagephp.jpgPour commencer, non, le thon rouge n'est pas rouge. C'est en fait la couleur de sa chair... et là... vous pensez aux sushis que vous mangez, car c'est bien là qu'il finit le plus généralement ! En réalité, le thon rouge est représenté par trois espèces, dont deux sont menacées actuellement par la sur-pêche.
Ici, se sont donc le thon rouge du Sud (Thunnus maccoyii) et le thon rouge de l'Atlantique (Thunnus thynnus) qui m'intéressent plus particulièrement, car se sont en effet eux qui sont au bord de l'extinction, faisant partie des espèces constituant la liste rouge de l'UICN.

Le thon rouge du Sud.

http://terre-a-terre.cowblog.fr/images/Southernbluefintunacatches.pngSelon un rapport de Washigton, depuis 1950, c'est-à-dire à peu près la période où la pêche s'est intensifiée, les effectifs de ce poisson ont diminué de 92%.
Comme le montre le graphe ci-contre, fort heureusement, les quotas ont diminué depuis ces dernières années, mais ils restent toujours cependant trop élevé comparé à la capacité de production de la ressource.
Le thon rouge du Sud est en fait le sujet, depuis 1994, d'une convention sur sa conservation, nommée "Commission pour la conservation du thon rouge du Sud", signée entre le Japon (...), l'Australie, la Nouvelle-Zélande, puis rejoint plus tard par la Corée du Sud, Taïwan et les Philippines.

Suite à l'effondrement des stocks, vers les années 80, les pêcheurs se sont alors rabattu sur une autre espèce de thon : le thon rouge de l'Atlantique.

Le thon rouge de l'Atlantique.

http://terre-a-terre.cowblog.fr/images/800pxBluefintunacatchesfr.pngIl se répartie en fait sur différent territoire : la mer méditerranée (où il se reproduit principalement) et l'océan Atlantique.
Depuis que les pêcheurs se sont intéressés à lui, ses effectifs ont diminué de 80-85%. En effet, la saison de la pêche début en mai et... le thon est censé se reproduire en juin, ce qui ne laisse aucune chance à l'espèce pour régénérer sa population.
Ainsi, en 2009, l'UICN déclarait que les prélèvements effectués sur l'espèce étaient 4 fois supérieurs au maximum recommandé par les scientifiques dans l'espoir d'éviter l'effondrement définitif de l'espèce.
Evidemment, les quotas existent, même s'ils sont encore trop haut. Le plus gros problème, c'est que les quotas, personne ne les respectent, comme le montre le graphe ci-contre.

Quotas de ces dernières années :
  • en 2007 : 29 500 tonnes, (60 000 t en comptant les prises illégales)
  • en 2008 : 28 500 tonnes,
  • en 2009 : 22 000 tonnes,
  • en 2010 : 13 500 tonnes,
  • en 2011 : 18 500 tonnes (selon les prévisions).
Les quotas sont eux mêmes divisés entre pays. En 2007, la France pouvait donc pêcher 5494 tonnes de thon.
Début Septembre dernier (en 2009, donc), la Commission Européenne a proposé de classer le thon rouge de l'Atlantique dans l'annexe 1 de la Convention CITES (Commerce International des Espèces de faune et de flore menacées d'extinction), ce qui aurait alors interdit toute pêche de l'animal. Mais CITES a refusé cette proposition en mars, tant l'enjeu économique du thon est crucial (les pays en voie de développement ayant suivi le vote du Japon...)
La France a également proposé l'arrêt de la pêche des thons rouge... dans 18 mois (le temps de laisser aux pêcheurs la possibilité de se reconvertir).

La biologie du thon rouge.

http://terre-a-terre.cowblog.fr/images/600pxThunnusthynnus.jpgLe thon rouge est un poisson très gros pouvant atteindre 3 m de long et 650 kg. Quand il n'est pas chassé, son espérance de vie peut aller de 20 à 40 ans... et tout animal qui vit longtemps à une maturité sexuelle tardive. Elle apparait à la 4eme ou à la 8eme année en fonction des espèces de thon.

Le thon rouge est une espèce très ancienne qui a évidemment un rôle important dans les chaines trophiques océaniques. Cependant, cette place qu'il occupe lui est également défavorable par l'accumulation de certains produits toxiques dans ses chairs.
Le phénomène d'accumulation, c'est lorsqu'une espèce est soumise à une concentration faible voire infime de pollution. Ce espèces ingèrera cette pollution qui sera alors stockée dans ses chairs/graisses. Par la suite, l'individu "pollué" va être ingéré par un autre individu. Mais au lieu d'être "diluée", la concentration de pollution sera en fait stockée et accumulée. Ainsi, de fortes concentrations de mercure ont été retrouvées dans les chaires de l'animal. Le plus ironique, c'est que le mercure se concentre dans la chair la plus prisée par l'homme... et le mercure... c'est toxique pour l'Homme... enfin surtout pour la femme... enceinte et son foetus.

Ceci étant dit, je saute du coq à l'âne...
La reproduction du thon rouge est très délicate. Elle ne se fait que dans une eau à 24°C et l'Homme est incapable de la recréer en milieu artificiel.
Cependant, l'année dernière, des oeufs fécondés ont été recueilli dans les fermes d'engraissement de thon (au delà de la pêche, des fermes d'engraissement ont également été montées en méditerranée dans le but d'engraisser les thons de manière plus rapide).
C'est alors là que l'Homme, qui ne connait en fait pas grand chose du thon, s'est rendu compte comme cette espèce serait difficile à domestiquer. En effet, après une douzaine de jours, les larves remontent à la surface pour avaler des bulles d'air afin de gonfler leur vessie natatoire. Or, si la surface de l'eau n'est pas parfaitement propre, les larves sont "collées" à la surface et finissent par mourir. C'est ainsi que 90% des effectifs ont été perdu.
Sur les 10% restant, tous ont finis par s'entretuer car alors très gourmands en nourriture, ou bien par s'exploser contre l'aquarium à cause de leur capacité à faire des pointes très rapides en peu de temps.
Mais même malgré ça, les thons obtenus en élevage ne pourraient jamais satisfaire la demande internationale, tant leur développement est lent.

Mais pourquoi tant d'engouement pour ce thon ?

Ca... c'est la question que je me pose !
Sa chair est en fait très prisée des japonnais, dont la demande représente 80-90% de la production (on repense encore une fois aux sushis et aux sashimis...). Okey, j'ai mangé du thon rouge il y a quelques années, quand je ne savais pas encore qu'il était en voie d'extinction. Et c'est vrai, sa chaire est bien meilleure que celle de certains autres poissons... mais cela vaut-il vraiment la disparition complète et définitive d'une espèce ?

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Mardi 27 avril 2010 à 17:43

http://terre-a-terre.cowblog.fr/images/abeille.jpgLes abeilles appartiennent à la famille des Apidae. Il existe des abeilles domestiques comme l’Apis mellifera qui est la plus utilisée pour produire le miel, mais également les abeilles sauvages telles que l’Apis florea ou l’Apis dorsata.

Aujourd’hui, quand on effectue des recherches sur l’abeille, aussi bien domestique que sauvage, les premiers paragraphes sont consacrés à la mortalité importante qui sévie parmi les essaims depuis ces dernières années. C’est donc sur ce point que se penchera cet article.
En effet, cela fait maintenant depuis plus d’une dizaine d’années que les apiculteurs constatent la mort progressive de leurs ruches et la disparition de plus en plus importante des abeilles sauvages. Aucune région du monde n’est épargnée. Des Etats-Unis à l’Europe, ces sentinelles écologiques meurent. C’est ainsi qu’un nom a même été trouvé pour appelé ce phénomène inexpliqué : Le syndrome d’effondrement des colonies.

 Les scientifiques du monde entier se sont penchés sur ce problème, car tout le monde sait que l’enjeu n’est pas des moindres. Einstein le disait déjà : "Si l'abeille venait à disparaître, l'humanité n'aurait plus que quelques années à vivre".
Effectivement, la survie et l'évolution de 80% des espèces végétales présentent dans le monde dépendent de Maya et de ses congénères. A l’échelle européenne, les abeilles sont indispensables à 84% des espèces cultivées.

Les chercheurs se sont alors intéressés aux pathologies et aux parasites de l’abeille.
http://terre-a-terre.cowblog.fr/images/varroa1.jpgLe Varroa destructor fut ainsi montré du doigt comme étant la cause de cette mortalité. Cet acarien est arrivé avec des abeilles importées d’Asie au début des années 80. Ce parasite, équivalent au tique pour les mammifères, perce le corps de l’abeille pour en pomper l’hémolymphe. Tout le prédisposait donc à être la nouvelle cause de mortalité des abeilles dans le schéma classique des introductions/compétitions d’espèces et de leurs parasites auxquels ne sont pas préparées les espèces autochtones.
Cependant, l’abeille est multimillénaire et a toujours vécu avec des parasites, virus ou autres. Ainsi, le Varroa est certes montré du doigt, mais il est considéré comme inoffensif par les apiculteurs temps que l’immunité de l’abeille est élevée. A l’inverse, il est reconnu que se parasite proliférera et deviendra mortel dés lors que la colonie se fragilise.

Cherchant d’autres pistes, se fut alors le virus aigu de la paralysie israélienne, une sorte de grippe, puis le Nosema cerenae, un champignon connu pour se loger dans le corps de l’abeille qui intéressèrent alors les scientifiques. Mais les conclusions demeuraient identiques : tous ces paramètres ne constituaient en fait que des conséquences d’un autre phénomène qui fragilisait déjà l’abeille.

Le temps fut venu de s’intéresser au secret de polichinelle auquel tout le monde pensait mais que personne n’osait évoquer : les produits phytopharmaceutiques.

Depuis plusieurs dizaines d’années, ils sont utilisés par l’agriculture de manière plus ou moins raisonnée en fonction des tendances du moment. Les abeilles n’en étaient alors atteintes que lorsque l’épandage était fait à une heure où elles partaient butiner. De plus, des « tests abeilles » étaient en capacité de prouver ou non l’impact de ces produits sur l’animal. Du moins, c’était la partie visible de l’iceberg.
En effet, ces tests vieux d’une cinquantaine d’année ne sont plus fiables face à la nouvelle génération de produits dits d’enrobage de semence tels que le gaucho ou le régent. Ces produits ont pour principale propriété d’être systémique, c’est-à-dire qu’ils sont absorbés par la plante puis diffusés par l’intégralité de celle-ci. Leur durée de vie est longue et les traces dans la plante et le sol peuvent demeurer jusqu’à 6 mois voire un an.

Des effets neurotoxiques à long terme ont été découverts sur l’abeille pour des concentrations infimes de ces produits. Ces pesticides sont ainsi garants de la mort des butineuses jusqu’à 6 mois après l’épandage, rendant impossible la détection de la molécule responsable.
La substance a pour principal effet de désorienter et paralyser l’abeille qui, ne retrouvant plus son chemin et ne pouvant plus voler, mourra.
Si certains de ces produits n’auront pas d’effets sur les abeilles adultes, ils auront pourtant un effet sub-létal et seront mortels pour les larves, c’est ainsi le cas du néonicotinoïde.

D’autres études ont également montré l’effet néfaste du cumul de plusieurs produits qui, indépendamment les uns des autres, seront inoffensifs pour les abeilles, mais qui, additionnés, deviendront de véritables poisons.
Certains de ses mélanges ont ainsi été interdits, mais, nous l’avons vu plus haut, la durée de vie des produits pharmaceutiques étant telle aujourd’hui que d’une culture sur l’autre, les substances s’accumulent à l’insu même de l’agriculteur.

Alors que tous les effets des substances chimiques ne sont pas encore connus, une nouvelle interrogation se pose, celle des OGM produisant eux-mêmes leur propre insecticide.
En 2005, le Dr. Hans H. Kaatz a découvert un transfert du gène étranger modifiant le colza vers une bactérie vivant dans les intestins de l’abeille et plus généralement des lépidoptères (papillons). Ce transfert du végétal à l’animal est une première que nul scientifique n’avait prévu auparavant.

Les ondes électromagnétiques des antennes relais sont également montrées du doigt pour perturber l’orientation des abeilles, mais là encore, le recul de l’Homme par rapport à ces phénomènes est tellement court  qu’il est impossible de certifier ou non l’impact de ces ondes.

La mortalité de l’abeille se manifeste ainsi sous deux formes : la mortalité massive due à l’épandage des produits phytopharmaceutiques aux heures où les butineuses sont de sortie et la mortalité progressive sur le terrain, sans retour à la ruche, due à l’épandage des substances d’enrobage de semences ou aux mélanges de substances interdits.
Si la situation continue ainsi, dés 2012, aux Etats-Unis, il n’y aura plus assez de pollinisateur pour garantir de bonnes récoltes, les abeilles sauvages ayant déjà quasiment disparues sur les grandes cultures américaines.

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Il n’y a pourtant aucun doute quant à l’intérêt de l’abeille pour l’Homme. Une ruche de 60 000 individus représente 35 millions de fleurs fécondées par jour. Les abeilles permettent non seulement la reproduction des plantes mais également leur brassage génétique permettant l’évolution et la stabilité des variétés végétales face aux maladies et parasites.
Le bien-être des essaims d’abeilles reposent aujourd’hui sur deux facteurs principaux qui semblent pourtant irréalisables dans le monde actuel : une alimentation variée et vierge de pesticides.
En effet, les abeilles se nourrissent du sucre puisé dans le nectar et des protéines pompées dans le pollen. Encore une fois, l’Homme tente de parer à ces règles de la nature en ajoutant des mixtures en guise de compléments alimentaires face à la pauvre diversité de variétés végétales, oubliant même que l’abeille se nourrit de son propre miel, contenant en plus du reste des enzymes et substances antibactériennes.


I
l est venu le temps de faire un choix entre l’industrie agrochimique et l’industrie agroalimentaire. La première rapporte 33 milliards de dollar par an contre 153 milliards de dollar pour la seconde. Le choix devrait être rapide à faire tant l’enjeu est crucial.
Et pourtant, les firmes agrochimiques telles que Monsanto ont réussi à s’immiscer partout dans le monde politique et scientifique, posant même le doute sur les rapports des chercheurs. Et rien que la recherche même du vice menant à mal les abeilles est témoin de cette mentalité.
On a d’abord voulu accuser les maladies, virus ou parasites, donnant ainsi la possibilité de chercher de nouveaux traitements et médicaments au lieu de s’intéresser directement au problème pour trouver de vraies solutions. Car oui, le Varroa peut être traité à l’aide de produits chimiques, mais le problème reste toujours le même, ceux-ci s’accumuleront alors dans la cire d’abeille.

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Samedi 25 avril 2009 à 22:40

Voici un petit article plein de légèreté et de mignoneries, mais faut-il encore aimer les souris ! Tout d'abord, pourquoi ? Tout simplement car il y a deux semaines, j'ai fais la possession de deux magnifiques petites souris, sans rien y connaître dans le domaine, et depuis, j'ai un peu choppé la souris-mania !
Bien souvent, et je suis bien placée pour le savoir, l'achat de petits animaux comme les souris, les hamsters, ou tout rongeurs ne dépassant pas les 30 € s'effectuent dans les animaleries, de manière compulsive, sans trop réfléchir à l'après. Et bien souvent, ces petites bêtes se retrouvent vite délaisser, aussi bien par désintérêt que par "je ne m'attendais pas à ça".
Alors voilà un article sur les souris, leurs besoins, ...

L'achat de la souris.
http://terre-a-terre.cowblog.fr/images/souris009.jpgIl est déconseillé d'acheter ses souris en animalerie. Tout le monde le fait ou l'a fait, certes, mais c'est tout de même déconseillé. La première raison est que, si on choisit une femelle, on peut avoir la bonne surprise de voir arriver en moyenne 5 à 12 souriceaux en plus dans les 21 jours à venir. D'ailleurs, sur les deux souris que j'ai acheté, il y en a peut-être une dans ce cas alors... j'attends de voir la suite !
Ensuite, les souris d'animalerie sont facilement sujets à des maladies et parasites. Si vous possédez déjà des souris et que vous souhaitez en acheter d'autres, il est vivement conseillé de faire une période de quarantaine de 2 semaines.
Pour finir, en achetant une souris en animalerie, d'un point de vue éthique, vous n'êtes pas sûres de sa provenance, de son ascendance, de son taux de consanguinité, etc, tout cela devient embêtant à partir du moment où vous souhaitez faire de la reproduction ou si vous souhaitez vous lancer dans des disciplines plus ardues que le "montage de grille" ou "la roue de la vitesse" (je parle de show et d'expo, d'agility, ...)
Donc, si vous voulez vraiment une souris, privilégiez les éleveurs. Il vous suffit de vous rendre sur des forums de souris tels que lui ou encore lui pour en avoir à l'appel ! On trouve également des souris chez les particuliers, vous pouvez vous rendre sur rescue, ... Les prix seront les mêmes que dans les animaleries, avec la garantie de savoir d'où vient vos souris et de leur état de santé.

L'alimentation de la souris.
Voilà un sujet délicat que je ne détaillerai pas complètement, car les souris sont fragiles et qu'elles ont besoin d'une alimentation bien précise. Tout d'abord, la ration d'une souris est de deux CC par jour, de préférence à donner le soir. Personnellement, pour deux souris, j'en suis à une grosse CS par jour, et elles trient donc il en reste. Ce qu'elles doivent manger, des graines pour souris que l'on trouve en animalerie. Evitez les mélanges pour n'importe quels rongeurs. Il existe les bouchons, qui sont équilibrés mais pas très ragoutant, qu'il faut probablement compléter pour faire plaisir aux minus mouses ! L'idéal reste donc les graines de petites tailles, à compléter de fruits (pommes, bananes, fraises, ...) et/ou de légumes (salades, concombres, carottes ...), de protéines (jambon, poulet, lait de soja, ...) et de fromage, le tout en quantité raisonnable !! Elles aiment également le pain et les petites friandises qu'on trouve en animalerie (drops, ...)
A proscrire, évidemment, le chocolat, les oeufs crus, la viandes crue (à cause des parasites), les pépins et noyaux des fruits, les cacahouètes, pistaches (...), les aliments trop sucrés ou trop salés, les pommes de terre, oignons et agrumes.
L'alimentation d'une souris est à adapter en fonction du stade de sa vie (souriceau, femelle gestante, mâle en pleine force de l'âge, ...), mais là-dessus, je vous laisse vous renseigner sur les sites et forum spécialisés.

L'habitat de la souris.

http://terre-a-terre.cowblog.fr/images/souris036.jpgSi mes souvenirs sont bons, une souris doit vivre dans 600 cm². Privilégiez les cages spéciales pour souris si vous les voulez avec des barreaux, car l'espacement entre ceux-ci ne doit pas dépasser 8 mm si les souris sont petites, 1 cm si elles sont plus grosses. J'ai eu la bonne surprise d'avoir une souris fugueuse en ayant un espacement de 1 cm, ce qui fait qu'elles sont désormais dans un aquarium.
L'aquarium et le terra sont la seconde option, ils sont d'autant plus utiles en temps que nurserie.
En vous renseignant un peu sur les forums appropriés, vous pourrez trouver pas mal de matériel d'occasion, avec conseils en prime !
Les souris sont joueuses, il leur faudra beaucoup d'activité et de jeux dans leur cage, on peut même adapter des jeux pour oiseaux [perchoirs, échelles, ...]. Elles ont également besoin d'un petit endroit clos et sombre pour se reposer, une cabane. Elles aiment ronger, favoriser les outils en bois (non traité) ou en carton, certes, ils dureront moins longtemps que les outils en plastique, mais ils feront le plaisir de vos petits rongeurs ! [et c'est ça l'essentiel, non ?] L'idéal est même de créer un air de jeux pour souris, en plus de la cage ; sur une table, où le vide fait une limite naturel ou bien dans un espace clos sur le sol, ...
http://terre-a-terre.cowblog.fr/images/pixc10.jpgPrivilégiez des cages bien aérées et ne sautez pas sur le truc le plus design [et souvent le plus chère], pour au final trouver des habitats aussi bien voire mieux, et moins chère [car la souris s'en fout royalement d'être une boule pseudo-design, vous moins quand vous vous rendrez compte que c'est ultra galère à nettoyer ! Meuh je ne citerai pas de marques...]. En effet, les souris font leurs besoins et "sentent", aussi bien pour elles que pour vous, une cage aérée sera plus viable !
Vous pouvez également vous amuser à construire votre propre cage [dans un meuble, ...], à condition bien évidemment de respecter les règles d'usage concernant les souris [pas de peinture à l'intérieur du meuble, un sol facile à nettoyer et qui n'absorbe pas les défections, sous peine d'avoir des odeurs tenaces et un développement bactérien, une bonne aération, des grilles peu espacées, ...]
J'en viens donc au nettoyage, il doit être fréquent ! Au moins deux fois par semaines, sachant que les mâles ont une odeur plus forte que les femelles.
A savoir aussi, le fond d'une cage doit bien évidemment être tapissé de litière, mais en ce qui concerne les souris, il ne faut surtout pas prendre de copeaux de bois !! Les copeaux de résineux [arbres utilisés dans ces litières] sont extrêmement nocifs pour ces petites bêtes, et très poussiéreux. http://terre-a-terre.cowblog.fr/images/09042110.jpgCertaines pourront n'avoir aucun problème apparent, d'autres développer des allergies ou des problèmes respiratoires. Il faut donc utiliser soit une litière de chanvre, de maïs ou de lin, elles se trouvent toutes en animalerie. Pour ma part, j'ai fais confiance au chanvre.

La vie sociale des souris.
Lors de l'achat d'une souris, il faut commencer par se pauser les bonnes questions. Tout d'abord, mâle ou femelle ? Il faut savoir que les femelles vivent en groupe. Une souris seule s'ennuiera terriblement, il faut donc au moins en prendre deux. Un mâle doit vivre seul en revanche, et inutile de se dire "oui mais si je prends deux frères ils s'entendront bien !" Les souris ne sont pas des humains, et même chez les humains, les histoires de fratries ne sont pas toujours roses. Ainsi, vos souris pourront s'entendre à merveille et du jour en lendemain se battre. A savoir que les souris ne sont pas comme les rats. Il n'y a pas de hiérarchie chez une souris, ainsi, si deux souris commencent à se battre, ça sera jusqu'à la mort d'une des deux.
Ne mettez pas un mâle et une femelle ensemble. D'une, vous vous retrouveriez avec des petits très vite, mais votre femelle, qui a une capacité de se reproduire toutes les trois semaines si elle n'est pas prise, et plusieurs fois par an si elle l'est, se retrouverait vite épuisée. De plus, passé un an, il devient dangereux de faire se reproduire une femelle [sa durée de vie étant de deux à trois ans en fonction de la manière dont vous vous occupez de vos petits rongeurs !].

http://terre-a-terre.cowblog.fr/images/souris020.jpgHum, voilà, je pense avoir dis l'essentiel. Evidemment, je n'ai pas tout dis ! Si vous voulez plus d'infos à propos des souris, et si vous êtes intéressés par l'adoption de ces petits rongeurs, je vous conseille préalablement de vous rendre sur des forums.
Personnellement, je suis sur le forum Souris-domestiques, j'y ai trouvé toutes les infos dont j'avais besoin ainsi qu'une très bonne acceuil. C'est encore un petit forum, alors pour ceux qui n'aime pas les fofo énormes où l'information sort de partout tellement qu'on ne sait plus où donner de la tête, il est idéal. Les personnes qui y sont sont très bien renseignées sur le sujet, et je les remercie d'ailleurs au passage de l'aide qu'elles m'ont apporté ainsi que leur accord pour utiliser leurs photos !

*Note sur les photos :
Photo 1 : C'est Crocky, une de mes deux souris.
Photo 2 : Exemple de cage aquarium (avec Crocky entrain de dîner). Bon, là c'était au début, elle a un peu changer et fais un peu plus finie maintenant !
Photo 3 : Un autre type de cage, elle appartient à Banzaii que je remercie pour m'avoir permis de l'utiliser.
Photo 4 : Une cage "fait maison", merci à Babusche pour me permettre de la publier. Voici ses explications sur la cage : En fait le meuble en lui même est une vieille étagère que l'on avait donc il y avait déja les deux planche pour délimiter les trois cages.
Nous avons fait des trous dans les planches de manière a créer l'espace pour les escalier et la communication entre les trois cages.
Nous avons mis du bois non traité dans le fond de la cage (pas encore sur les cotés) de manière a ce que les souris n'aient aucun problèmes de maladies, intoxication ou autres ...
Donc nous avons fabriqués les portes qui n'étaient pas existantes avec des petites baguettes de bois non traité, toujours, et du grillage acheté dans un magasin pour jardinage. Je précise que les portes ne sont pas peintes a l'intérieur de la cage, juste a l'exterieur.

Photo 5 : Crousty, mon autre souris !

Pitetre d'autres photos à venir !
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Dimanche 1er février 2009 à 20:17

Certes, Noël, c'est passé, mais sait-on jamais, si vous avez besoin d'une idée de cadeau, en voici une : Adopter un ours polaire. Non, ne vous inquiétez pas, une grosse boule de poil blanche n'errera pas dans votre maison dans l'attente de trouver un phoque dépassant de la banquise, c'est seulement une action du WWF pour soutenir ses actions sur la protection des espèces et contre le réchauffement climatique. 
Ainsi, vous achetez un ours polaire en peluche + un certificat d'adoption + un poster sur l'ours polaire + un dépliant sur les espèces menacées + un kit d'activation ; le tout pour 39€90.
Certes, c'est pas donné, mais tout ça est symbolique, ça vous permet de faire un cadeau intelligent, en accord avec les thématiques environnementales actuelles, tout en soutenant le WWF... que demander de plus ?

Pour se lancer, c'est ici !

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