Mercredi 2 juillet 2008 à 18:59

Lilleau des Niges est la réserve naturelle de l'Ile de Ré, île réputée pour les prix exorbitants des habitations et terrains toujours prise pour exemple lorsque les journalistes parlent d'ISF.
Mais l'Ile de Ré est aussi connue pour avoir su préserver son patrimoine aussi bien culturel qu'environnemental. Là-bas, pas de buildings ou même d'immeubles à plus de 3 étages. Passé le pont, c'est sur une autre terre que vous entrez, et même si à part le vélo, le roller et le mangeage d'huîtres, y'a pas grand chose à faire [ben même pour le shopping il faut avoir le portefeuille bien rempli !], personne ne peut nier la beauté des paysages que nous offre l'île.
Mais attardons-nous sur Lilleau des Niges [l'îlot des niges, qui veut dire, dans le patoi, noyés, puisqu'autrefois, de fort courants passés dans cet endroit, emportant au passage quelques personnes]. Cette réserve est située dans les marais du Fiers d'Ars [encadré rouge sur la carte, cependant, c'est une délimitation que j'ai fais de mémoire, donc ce n'est pas véridique !] et est dirigée par la LPO et par l'ASSIP [Association de sauvegarde des sites des Portes en Ré]. Cette zone humide est un lieu très riche écologiquement, notamment par la présence d'oiseaux migratoires et sédentaires d'une grande diversité [détail des observations].
Des visites sont organisées au départ de la Maison du Fier, afin de faire découvrir aux visiteurs la biodiversité de l'île ainsi que son histoire. Les visites se font sur des chemins accessibles à tous, pas dans la réserve même, afin de ne pas perturber la tranquilité des animaux. Si vous êtes amenés à vous rendre sur l'Ile de Ré, la Maison du Fier est un passage incontournable, seul, en famille, ou en compagnie d'un guide, à toute période de l'année.

Mercredi 2 juillet 2008 à 16:41

J'entame la catégorie dite artistique, le tout sans prétention, pour vous faire découvrir quelques-unes des photos que j'ai prises ces mois derniers...

L'aigrette garzette. Photo prise la semaine dernière à l'Ile de Ré, sur l'estran presque découvert, le long des remparts de Saint Martin, pendant son heure de repas. On la différencie de tous les autres hérons blancs principalement grâce à ces doigts jaunes. L'hypothèse est qu'ils servent d'appats aux petits poissons dont elle se nourrit.





L'avocette élégante, prise à l'Ile de Ré, la même période, et plus précisément à Lilleau des Niges. Caractérisée par un bec fin et arqué, mais aussi par des pattes palmées que n'ont pas les autres limicoles en général.
Les petits sont nés et patogent déjà dans l'eau. Celle-ci, attentives, a sûrement été dérangée [par nous], ceci est visible par sa posture, le cou allongé, dressée sur ses pattes.
Lorsqu'un goéland passe, toutes les avocettes s'envolent ensemble pour le pourchassé afin qu'il n'attaque pas les petits. Elles se mettent alors à piailler, c'est assez marrant à voir. Certaines se reposent juste après pour continuer à surveiller les alentours, tandis que d'autres continuent à pourchasser le goéland sur plusieurs dizaines de mètres.

On change de catégorie tout en restant dans les limicoles pour s'attarder un peu plus sur le tournepierre à collier. Cette photo, je l'ai prise en mai, période où les mâles sont parés de leur robe nuptiale.
Encore un que j'ai flashé pendant qu'il cherché de quoi se nourrir, puisqu'il retourne les pierres pour y dénicher des proies [d'où le nom].

Je m'arrête là, histoire d'en garder pour la suite. Mon projet serait de retourner régulièrement à l'Ile de Ré pour voir l'évolution des oiseaux, puisque quand j'y suis allée en mai, c'était "la période des amours" et pour certains celle de repro, et là, les petits des avocettes, des échasses blanches et des goélands étaient nés [meuh oui vous aurez le droit aux photos !]

Mickynago.

Mercredi 2 juillet 2008 à 14:38

Envie de passer un bon moment ? De passer un bon moment avec la famille ou des amis ? Vous aimez les loups ? N'hésitez plus un seul instant et venez visiter...

Le parc de Gévaudan



Situé dans la Lozère, dans un paysage tout à fait sublime et merveilleux, tout près du village de Sainte-Lucie, le parc de Gévaudan est sans doute le plus réputé et le meilleur parc à loups en France.

Vous pouvez y découvrir 4 sous-espèces de loups en semi liberté dans le parc de vision (plus de 130 loups au total). Il est malheureusement impossible d'accéder au parc d'observation, réservé aux scientifiques afin d'approfondir leurs connaissances sur ce merveilleux animal.

Son ouverture a eu lieu en 1985 dans le but d'effacer les mauvaises images qu'on se fait de ce canidé, un des êtres vivants les plus persécutés de toute l'histoire ! A Sainte-Lucie vous pouvez donc partir à la rencontre de ce poilu et apprendre tout ou presque sur cette grosse boule de poils.  Et peut-être que vous tomberez amoureux du fabuleux canis lupus tout comme moi ^^

Le parc est ouvert tous les jours jusqu'au 6 janvier 2008. Mais il réouvrira ses portes le samedi 9 février 2008 après sa fermeture annuelle. Plus de précisions:

Du 07 janvier 2008 au 08 février 2008 :
- Fermeture annuelle

Du 09 février 2008 au 03 avril 2008 (Pâques)
Ouvert durant:
- Vacances scolaires
- Week-ends
- Jours fériés

Du 04 avril 2008 (Pâques) au 11 novembre 2008
Ouvert : 7jours/7

Du 11 novembre 2008 au 04 janvier 2009
Ouvert durant :
- Vacances scolaires
- Week-ends
- Jours fériés (sauf le 25 décembre 2008)

Du 05 janvier 2009 au 06 février 2009 :
- Fermeture annuelle

Les horaires d'ouvertures sont:

- 10h à 17h les mois de février, mars, novembre et décembre.
- 10h à 18h en avril, mai et juin et de septembre à octobre.
- 10h à 19h en juillet et août.

Animations, visites guidées... rien ne manque pour pétillez votre belle journée !
Alors, qu'attendez-vous de plus ? ;)




AxelouP

Dimanche 29 juin 2008 à 19:13

Happywinnie, qui publie occasionnellement des articles ici, m'a fait parvenir un mail, que j'ai par la suite réécris pour l'envoyer au restant de mes contacts. [Vous avez dit "chaîne" ? Certes, mais celle-ci, au moins, elle est utile !]
Je le mets aussi ici, afin que vous puissiez le lire, et l'envoyer à votre tour à votre propre liste de contacts [msn ou autres...].

-------------------------------------------------

La Communauté des communes de Frasne, la société botanique de Franche-Comté et le Conservatoire botanique national du même lieu, qui oeuvrent dans la conservation des tourbières du Bassin du Drugron (Doubs, Franche-Comté), site reconnu de la convention de Ramsar depuis 2003, tentent faire passer un message face à l'indignation que leur apportent nombre d'ignorants et d'insouciants qui détruisent les tourbières, victimes de leur propre succès. Merci de faire passer ce mail au plus grand nombre, après l'avoir lu !
 
Les tourbières du Bassin du Drugron présentent un grand intérêt en terme de biodiversité par la présence de nombreuses espèces remarquables. Cependant, depuis ces dernières années, les marais sont de plus en plus fréquentés, et ceci de façon croissante, essentiellement par des naturalistes en groupes plus ou moins importants, parfois très organisés, et venant de toute la France, de Suisse ou encore de Belgique. Mais l'exaspération s'accroit au même rythme que la fréquentation, notamment depuis qu'un groupe d'une vingtaine de personnes, regroupées dans huit véhicules immatriculés de
l'Hérault, a visité un petit site très particulier où il semblerait avoir récolté Calamagrostis stricta et d'autres plantes, sans savoir si elle étaient protégées ou non, et sans connaître les réglementations locales, ni sans peut-être rester soucieux de prélever une espèce rare ou protégée dans une région qu'ils ne connaissent pas ! De plus, sans savoir s'il s'agit du même groupe, le pourtour du ponton de la tourbière vivante a largement été piétiné et les sphaignes arrachées... quel bel exemple pour les visiteurs suivants !
En 2006, l'une des deux dernières stations de Saxifraga hirculus avait été traversée en long et en travers par un troupeau de bipèdes à appareils photos,
pour une photo, peut-être médiocre, certaines des dernières fleurs de Saxifrage de France ont été cassées !
En pénétrant dans un marais, des dégâts son aussi réalisés en ce qui concerne le dérangement de la nidification d'oiseaux, la destruction d'insectes et de leurs pontes alors que les acteurs locaux font en sorte de ne pas réaliser le moindre dérangement, durant les suivis de population en particulier pour les oiseaux.
Les réglementations en vigueur sur le site du bassin du Drugeon sont rappelées, à défaut d'espérer que tous les naturalistes soient respectueux, vigilants, voire abstinents d'observations rares, absurdes et destructrices.
- Présence d'une soixantaine d'espèces de la flore rare et protégée au niveau national, régional et départemental au titre de la loi de
la Protection de la Nature, Arreté de 82 modifié en 95 et la loi de protection des espèces au niveau régional de 1992,
- Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope depuis 2004 sur 2 000 hectares,
- Réserve Naturelle Régionale des Tourbières de Frasne, sur laquelle est interdite toute récolte de plantes,
- Zone de Protection spéciale au titre de la Directive Oiseaux,
- Zone spéciale de conservation au titre de la Directive Habitats,
- la protection au titre de la Convention Ramsar.
 
Ce site n'est qu'un exemple parmi d'autres, et si nous ne souhaitez pas vous voir fermer les portes de tous les espaces naturels encore existants en France ou ailleurs, vous êtes invités à faire attention où vous mettez les pieds lors de vos promenades. Cueillir une fleur n'a rien d'anodin, encore moins lorsqu'on ignore d'où elle vient et ce qu'elle est.
 
Encore une fois, faites passer le message, aucun malédiction ne s'abattra sur vous ou votre famille si vous ne le faites pas. Vous ne risquez pas non plus de manquer l'amour de votre vie ou encore de voir vos cheveux tomber ou bien votre électroménager se retourner contre vous. Au pire, vous manquerez ce que la Terre a de plus beau à vous offrir, vous manquerez de faire découvrir tout cela à vos enfants, et eux manquerons de le faire découvrir à leur descendance. Vous manquerez aussi de voir s'épanouir toute une biodiversité dépendante de ces espaces, et dont vous dépendrez sûrement, tôt ou tard.

-------------------------------------------------

Pour les courageux, je vous mets aussi l'original...

Bonjour,
je m'adresse à l'ensemble des naturalistes, en particulier botanistes, pour faire part de l'indignation des acteurs locaux (Communauté de
communes de Frasne, Société botanique de Franche-Comté, Conservatoire Botanique National de Franche-Comté), qui oeuvrent dans la
conservation des tourbières du Bassin du Drugeon (Doubs, Franche-Comté), site reconnu de la Convention Ramsar depuis 2003, reconnaissance dont nous sommes fier.
Vous connaissez peut-être tout l'intérêt que présente ce site en terme de biodiversité, de présence de nombreuses espèces remarquables sur de grandes surfaces d'habitats tourbeux.
Depuis ces dernières années, nous assistons localement à l'augmentation de la fréquentation de ces marais, essentiellement par les naturalistes, en groupes plus ou moins importants, parfois très organisés, et venant de toute la France, de Suisse ou encore de
Belgique. La halte jurassienne en revenant des Alpes deviendrait presque une habitude. Ce développement semble aller de pair avec la
connaissance.
Notre exaspération s'est accrue ces jours derniers car une vingtaine de personnes, regroupées dans huit véhicules immatriculés de
l'Hérault, ont visité un petit site très particulier où ils sembleraient avoir récolté Calamagrostis stricta et d'autres plantes, sans savoir si elle étaient protégées ou non, et sans connaître les réglementations locales, ni sans peut-être rester soucieux de prélever une espèce
rare ou protégée dans une région qu'ils ne connaissent pas !
De plus, sans savoir s'il s'agit du même groupe, le pourtour du ponton de la tourbière vivante a largement été piétiné et les sphaignes arrachées... quel bel exemple pour les visiteurs suivants !
Notre sentiment de vigilance s'est accru ces dernières années par plusieurs cas très intéressants. Par exemple en 2006, l'une des deux
dernières stations de Saxifraga hirculus avait été traversée en long et en travers par un troupeau de bipèdes à appareils photos. Et que
pour une photo, peut-être médiocre, certaines des dernières fleurs de Saxifrage de France avaient été cassées !
Les marais du Drugeon, malgré l'amélioration de la connaissance naturaliste, les efforts de protection et les efforts de gestion, restent fragiles. Le piétinement en tourbière peut laisser des traces pendant plusieurs années. En pénétrant dans un marais, des dégâts son aussi réalisés en ce qui concerne le dérangement de la nidification d'oiseaux, la destruction d'insectes et de leurs pontes et je puis vous assurer que tous les acteurs locaux font en sorte de ne pas réaliser le moindre dérangement, durant les suivis de population en particulier pour les oiseaux.

Il nous faut vous rappeler, les réglementations en vigueur sur le site du bassin du Drugeon, à défaut d'espérer que tous les
naturalistes soient respectueux, vigilants, voire abstinents d'observations rares, absurdes et destructrices.
- Présence d'une soixantaine d'espèces de la flore rare et protégée au niveau national, régional et départemental au titre de la loi de
la Protection de la Nature, Arreté de 82 modifié en 95 et la loi de protection des espèces au niveau régional de 1992,
- Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope depuis 2004 sur 2 000 hectares,
- Réserve Naturelle Régionale des Tourbières de Frasne, sur laquelle est interdite toute récolte de plantes,
- Zone de Protection spéciale au titre de la Directive Oiseaux,
- Zone spéciale de conservation au titre de la Directive Habitats,
- la protection au titre de la Convention Ramsar.

L'investissement des acteurs s'est principalement concrétisé (depuis la Réserve de Frasne crée en 1986) par un lourd programme de gestion
Life/ACNAT/Natura dans les années 1990, relayé par la Communauté de Communes de Frasne, gestionnaire aujourd'hui du site. Ce site fait l'objet
d'inventaires et de suivis d'espèces et d'habitats par plusieurs structures locales (Conservatoire Botanique National, Société botanique,
Réserve naturelle de Remoray, Ligue pour la Protection des Oiseaux de Franche-Comté...) dans l'objectif principal de conservation de la nature et cherchant toujours à générer le moins de perturbations possibles dans ces marais.

L'ouverture au grand public du site Natura 2000 n'est pas aujourd'hui possible; elle est prévue et sera bientôt engagée par la Communauté de communes de Frasne. Néanmoins, je vous rappelle que la Société Botanique de Franche-Comté a toujours accueilli, avec plaisir, les membres d'autres Sociétés, que le CPIE du Haut-Doubs organise des sorties grand-public et qu'il existe un nouveau ponton aménagé en 2007 dans la tourbière de Frasne (justement pour ne pas piétiner la tourbière).

Ces derniers faits nous incitent à une vigilance qui sera concrétisée par une meilleure surveillance de la part de l'Office National de la
Chasse et de la Faune sauvage, chargé de la police de l'environnement et à la recherche, voire au dépôt de plainte, pour destruction d'espèces
protégées.

En comptant beaucoup sur votre compréhension et en pensant que d'autres sites prestigieux peuvent être également victimes de leur succès, je vous prie de sensibiliser les plus insensibles en communiquant sur d'autres listes !

Julien Guyonneau, Conservatoire Botanique National de Franche-Comté,
relais pour la Société botanique de Franche-Comté, la Communauté de communes de Frasne (structure gestionnaire),
ainsi que pour le Conseil Régional de Franche-Comté et la DIREN de Franche-Comté, contributeurs de cette communication.

-------------------------------------------------

Pour en savoir plus sur les tourbières de Frasne et les enjeux qu'elles représentent, je vous invite à aller par ici.

Mickynago [et Happywinnie]

Mardi 24 juin 2008 à 12:23

L'histoire du chanvre et ses applications agricoles et écologiques.

Depuis le début des années 1990, dans la foulée des mouvements revendiquant la légalisation des drogues dites douces, le cannabis sativa, appelé communément chanvre, connaît un renouveau étonnant.
Qui sait que le chanvre a été une matière première essentielle pour l'homme pendant des centaines d'années ?
En effet, il s'en est servi pour se vêtir, s'alimenter, voiler ses bateaux, faire des cordages, des filets, du papier et pour encore des centaines d'utilisations quotidiennes.
L'usage psychotrope du chanvre hypothèque malheureusement son retour rapide dans la vie courante et trop nombreux sont ses avocats qui sont plus intéressés par la dépénalisation d'une drogue que par la réelle promotion d'une plante si généreuse.





Récolte en Gaume en septembre 1996 (courtoisie de la Bombe Verte asbl).
________________________________________________________________

A quoi peut-on l'employer ?


Agriculture

- La culture du chanvre ne requiert l'emploi d'aucun pesticide, herbicide ou engrais chimique.
- Il peut être cultivé dans de très nombreux systèmes agricoles et constitue un excellent choix pour la rotation des cultures.
- Le feuillage qu'il perd durant sa croissance fournit aux sols la majorités des minéraux nécessaires à d'autres cultures (ex: céréales) qui pourront y croître à leur tour.
- Ses nombreuses racines fractionnent et revigorent les sols et aident ainsi à contrôler l'érosion et les glissements de terrains.
- Il ne connaît pas de prédateurs, sauf en milieu très humide, et peut pousser sous tous les climats , excepté polaire évidemment.
- Le chanvre est une plante record en production de biomasse. Pouvant produire jusque 15 tonnes de matière sèche à l'hectare en quatre mois.
- le chanvre met entre 100 et 140 jours pour arriver à maturité; plusieurs récoltes par an sont donc possible sous certains climats .



Textiles

Ils sont de meilleurs qualité et s'usent nettement moins vite que les fibres classiques.
La culture du chanvre a un plus grand rendement à l'hectare et demande 7 fois moins de pesticides, engrais et autre ajout chimique que la culture du coton.
Comparées aux fibres de coton, dont la culture est extrêmement polluante, les fibres de chanvre sont plus longues, plus fortes, plus brillantes et absorbantes, et plus résistantes à la moisissure...

 La troisième plus grande industrie dans le monde est la fabrication de tissus.
Les fibres de chanvre offrent une multitude d'usages, pour l'habillement, les dessus de lit, les sacs à dos, les moquettes, les draperies, les chapeaux, les bagages, les matelas, les voiles, les chaussures, les chemises, les tentes ou les serviettes, pour n'en nommer que quelques-uns.

Les étoffes de chanvre ont plusieurs avantages par rapport aux autres textiles:

- les tests ont montré que les fibres de chanvre restent inchangées jusqu'à une chaleur de presque 300 degrés (C).

- d'après l'Académie Chinoise des Sciences, les tissus avec au moins 50% de chanvre stoppent les rayons ultraviolet du soleil plus efficacement que le font les autres tissus.

- les vêtements de chanvre reste plus frais en été et plus chaud l'hiver que le fait le coton ou les matières synthétiques.

- les étoffes de chanvre peuvent être facilement teintées ainsi qu'être tissées avec d'autres fibres comme le lin et le coton mais aussi avec de la laine ou de la soie.

 Un nouveau procédé de traitement de la fibre est apparu récemment :
la " cotonisation ". C'est une méthode qui consiste à traiter la fibre épaisse pour la rendre utilisable par l'industrie actuelle pour la fabrication de tissus spéciaux, comme pour des t-shirts ou des maillots.


Papier

Les premiers papiers furent conçus, en Chine, il y a plus de 2000 ans, à base de chanvre et de mûrier.

 Sa haute qualité lui a valu une importante utilisation dans le passé...
Avant 1883, de 75 à 90 % du papier produit à l'échelle mondiale était fabriqué à partir de fibres de chanvre.
En 1989, 92 % des fibres vierges utilisées dans la fabrication du papier provenaient du bois, le reste tirant son origine des cultures annuelles et d'autres résidus.

 Ses longues fibres sont utilisées pour la fabrication de papier supérieur, pour les livres ou les papiers à cigarette,... tandis que ses fibres plus courtes sont excellentes pour les journaux ou les emballages.

 Vu la résistance de celle-ci, le papier de chanvre peut être recyclé plusieurs fois, plus souvent que le papier issu des arbres.
Il résiste très bien à la décomposition et n'est pas sujet au jaunissement relatif à l'âge des papiers dérivés du bois.
On a même retrouvé récemment du papier de chanvre vieux de plus de 1500 ans...
Le papier de chanvre ne demande pas de blanchissement chloré polluant.
En effet, contrairement à la cellulose du bois, la cellulose du chanvre ne contient qu'un faible pourcentage de lignine, la substance qui fait jaunir le papier et le rend cassant.

Le chanvre permet d'obtenir, en 140 jours, plus de papier à l'hectare que des arbres de 20 ans.



Alimentation

Graines de chanvre grillées, barres énergétiques, pâtes, huile de table, biscuits, farine...
Tout cela fabriqué à partir de la graine de chanvre, source incroyable d'énergie puisque 100gr de graines contiennent 25gr de protéines, soit l'équivalent de 80gr de viande ou 130gr de fromage. Tous les acides aminés y sont présent ainsi que divers oligo-éléments et vitamines indispensables à une bonne vitalité. Le GLA de l'huile contenu dans l'huile de chanvre contribue au développement du cerveau et du système nerveux.

 Comme le soja, les graines de chanvre peuvent servir dans la composition de plats d'une valeur nutritive inégalée.
Elle peuvent être grillées, salées ou sucrées; on peut en faire de la farine pour le pain ou les pâtisseries, on peut même les faire germer.
Les graines oléagineuses du chanvre contiennent environ 25 % de protéines complètes. En effet, tous les principaux acides aminés y sont bien représentés.
Une poignée de ces graines vaut l'équivalent d'un apport journalier complet en protéines! Elles sont aussi une excellente source de minéraux(calcium, phosphore, magnésium,...) et de vitamines(A, B1, B2, B3, B6, C, D, E) indispensables à notre organisme.
L'huile extraite par première pression à froid contient une proportion très élevée d'acides gras essentiels (25% d'acide linolénique et 55% d'acide linoléique, deux acides appelés aussi vitamine F) et, seulement 8% d'acides gras saturés. Ces éléments sont indispensables au bon fonctionnement de notre organisme.
L'huile de chanvre, riche et parfumée, recèle 2.8% d'acide gamma-linolénique (GLA). Ces GLA sont indispensables à la croissance, au développement du cerveau et du système nerveux; ils contribuent, entre autre, à la bonne santé de la peau et limitent les risques d'artériosclérose, d'ulcères à l'estomac, de trouble cardiaque et de cholestérol.
Elle renforce également la bonne marche de notre système immunitaire.

  Composition de la graine de chanvre (par 100g) Protéine (complète):  24g  Acide linolénique:  6g  Acide linoléique:  18g  Acide gamma-linoléique (GLA):  2,8g  Fibre (32g insolubles, 3g solubles):  35g  Total de graisse:  30g  Calories:  500  Hydrates de carbone:  36g 




Cosmétique

Beaucoup de produits cosmétiques peuvent être fabriqués à base de l'huile extraite de la graine de chanvre.

 Des recherches ont démontré que l'huile de chanvre aide à la dégénérescence du corps et empêche sa dégradation. Cela grâce à ses acides gras essentiels facilement assimilables par les cellules de la peau.
L'huile de chanvre peut être additionnée d'autres huiles essentielles.
Elle peut être utilisée comme huile de massage, dans les baumes pour les lèvres, savons ou lotions pour le corps.
Déjà disponible en boutiques spécialisées aux Etats-Unis, en Suisse, aux Pays-Bas ou en Allemagne.

L'huile de chanvre est la source la plus économique de GLA (acide linolenique apparenté à la prosta-glandine) "LA" molécule de la peau; elle retarde son vieillissement et lutte efficacement contre les "radicaux libres", responsables de celui-ci.
On récolte actuellement le GLA de la bourrache et de l'onagre dont le rendement est 4 fois inférieur à celui du chanvre.
D'ailleurs Nestlé l'a bien compris et expérimente en ce moment des cultures de cannabis sativa, afin d'en extraire le GLA.



Construction

Isochanvre, fabriquant français de matériaux de construction, montre, étude à l'appui, la supériorité de son mélange chanvre-chaux par rapport à un béton classique.
Les Américains, toujours à la pointe des recherches "rentables", estiment aujourd'hui que les panneaux d'agglomérés/ chanvre sont supérieurs en qualités (résistance, isolation, porosité) par rapport aux agglomérés/ bois.
Et ils sont nettement inférieurs en coût (je ne vous parle même pas de l'impact écologique!).

Le chanvre, ou plus précisément la pulpe du chanvre -la chènevotte- nous offre une alternative lors de la construction des maisons.

La chènevotte est la partie cellulosique qui, après pétrification (procédé exclusif et breveté), donnera le matériau appellé Isochanvre par ses inventeurs.

L'Isochanvre s'emploie de deux façons:
tel quel, comme matériau d'isolation (entre deux cloisons par exemple) ou mélangé à un liant (chaux naturelle ou sable), il peut alors être coulé dans des coffrages ou travaillé à la truelle.
Il constitue un excellent isolant acoustique et thermique, tout en évitant la condensation. Il est imputrescible, ininflammable, naturellement fongicide et n'est pas comestible pour les rongeurs et les insectes. Il s'améliore encore dans le temps tout en gardant ses précieuses propriétés.
Autrement dit, ce matériau à demi végétal et à demi minéral combine les avantages du bois et du ciment sans aucun de leurs inconvénients respectifs.

L'Isochanvre est breveté et élaboré par " Chenevotte habitat ", en France près du Mans.

 Alternative au bois

La demande de produits composites tels que les agglomérés ou les bois pressés est en pleine expansion.

Le chanvre peut être une excellente substitution au bois. La Washington State University a demandé au Wood Composite Laboratory de tester le chanvre pour son utilisation dans les panneaux de moyenne densité.
Les résultats ont démontré que le chanvre est deux fois plus résistant que le bois.
Des recherches sont également en cours pour trouver des alternatives à l'utilisation des liants toxiques, comme les formaldéhydes, par des dérivés de l'huile de chanvre.
La Pologne et d'autres pays de l'Est sont, pour le moment, les principaux fabriquants de ces nouveaux matériaux.

Peintures et vernis

Jusqu'aux années 1930, l'huile de lin et l'huile de chanvre entraient dans la composition de la majorité des résines, peintures, laques et vernis.
Avec l'arrivée des produits pétroliers bon marchés pour la peinture et les vernis, les produits naturels ont disparu du marché.
Tant que les produits synthétiques seront moins chers, les peintures et les vernis à base de plante ne réapparaîtront pas sur les marchés de grande distribution.
On peut trouver depuis peu, dans les boutiques " Hanf Haus ", en Allemagne, des peintures, des vernis ou des pastels à l'huile de chanvre.


Plastiques

De nos jours, la plupart des plastiques sont fabriqués à base de produits pétroliers (non biodégradables). Pourtant, les premiers plastiques furent conçus à base de végétaux, notamment à base de cellulose de maïs.

Henry Ford a même utilisé le chanvre, en 1941, pour la construction d'une voiture " végétale " dont la carrosserie et les pare-chocs étaient faits de chanvre, de sisal et de paille de blé.

Le chanvre peut devenir une matière servant à la fabrication de plastiques biodégradables; il y a trois façons différentes de l'utiliser :

1) La chènevotte peut être traitée pour obtenir des emballages de Cellophane (Cellophane - hydrate de cellulose -, commun jusque dans les années 30).

2) La chènevotte peut être incorporée dans un mélange de 50% chanvre (ou kenaf) et de 50% de plastique recyclé pour la fabrication de produits moulés.

3) L'huile peut être convertie par polymérisation en une résine plastique de qualité.

Chacun de ces produits exigera, dans l'avenir, des recherches et des développements plus poussés, avant qu'une existence concrète soit possible sur le marché.


(Cet article est une compilation d'extraits d'œuvres déjà rendues publiques par leurs auteurs).

Othman

<< Page précédente | 17 | 18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 | 24 | 25 | 26 | Page suivante >>

Créer un podcast