Jeudi 13 mars 2008 à 21:03

1.8 milliards, c'est le nombre de Jeans commercialisés dans le Monde pour l'année 2007 pour un chiffre d'affaires atteignant les 51.6 milliards de dollars. Oui et alors? Alors il s'est avéré que l'impact d'un Jean sur l'environnement est loin d'être acceptable, pour vous dire, cet impact ne se situe pas seulement à sa fabrication mais aussi à son utilisation. Pour résumer, quand on achète un Jean, on participe indirectement au problème écologique actuel. Je sais, c'est un peu flou, je vais vous expliquer tout ça.

Pour cela, nous allons nous appuyer sur un article publié sur le site de la BBC  (dont j'ai trouvé une traduction évidemment), un article nous détaillant le cycle de vie d'un Jean, de sa création à sa destruction ainsi que sur un rapport de l'ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maitrise de l'Energie) paru en 2006 (PDF).

Tout commence par la culture du coton et accrochez vous, sa culture nécessite près d'un quart de tous les pesticides et insecticides existant dans le Monde. (Vous savez tous l'impact de ces cochonneries sur l'environnement).

Une fois récolté, le coton est ensuite traité avant d'être tissé, teint, blanchi et assoupli avant de passer à la conception de ce qui fera le Jean. Toutes ces étapes nécessitent évidemment une multitudes de produits chimiques qui sont naturellement nocif et pour nous et pour l'environnement.

Une fois assemblé, le Jean, conçu dans des pays très pauvres (en Afrique, Asie ou Amérique latine) pour en réduire les couts de main-d'oeuvre et de fabrication, doit être exporté vers les pays développé sen vue de sa commercialisation (vous savez les 1.8 milliards) et cette exportation ne se fait pas par téléportation, elle se fait par bateau, avion, camion, et ça sur des milliers de kilomètres, émettant donc, proportionnellement à la distance parcourue, des gaz à effet de serre. (Sans parler des dégazages en mer pour ne donner qu'un exemple).

Une fois commercialisé, c'est nous qui entrons en jeu puisque le Jean, connu pour sa résistance, nécessite en conséquence un nombre non négligeable de lavages donc de consommations d'eau et d'électricité (article à venir). Lorsque celui ci est définitivement usé, il passera comme tous les autres par la case poubelle et c'est aussi à ce niveau là qu'il devient dangereux pour l'environnement puisque son recyclage est loin d'être total et certains de ses composés chimiques ne se dégraderont pas et sont donc susceptibles d'infiltrer les sols et donc de polluer ces derniers.

Face à ce constat, les Nations Unies (ONU) ont prit cet exemple significatif en lançant un clip vidéo dans le Monde entier afin de sensibiliser les consommateurs et en particulier les plus jeunes d'entres eux à la protection de la planète en pointant le doigt sur l'économie d'eau et d'énergie. Avant de poursuivre, voici le clip vidéo qui sera diffusé prochainement en France: (si ce n'est pas déjà le cas)


Cette initiative va me donner l'occasion de vous rappeler un peu plus en détail certains conseils quant à l'utilisation et l'entretien de nos Jeans:

- Veillez à choisir lors de votre achat un Jean conçu en coton bio et non coloré et qui provient de pays où le traitement de l'eau est en vigueur. (logiquement, tout ça est marqué sur l'étiquette)
- Portez votre Jean plusieurs fois, sa résistance et son textile le permet aisément (je le fais bien moi et je pue pas).
- Lavez le à froid et faites le sécher à l'air libre (vous en aurez pour une journée et si vous l'étendez bien, vous n'aurez même pas à le repasser. D'ailleurs il se repassera sur vous).
- Enfin, lorsque votre Jean est bon à mettre à la poubelle, favorisez plutôt un recyclage maison en le découpant pour en faire des chiffons, en le transformant en shirt ou en le donnant à Emmaüs ou à d'autres organismes de récupérations de vêtements usagés.

Voilà, avant de conclure, voici un petit programme développé par l'ADEME afin de calculer les impacts environnementaux de vos Jeans afin de vous faire faire des économies tout en préservant un peu plus l'environnement.



Hayron

Samedi 8 mars 2008 à 17:53

Non ce n'est pas le reflet d'un bel arc-en-ciel après une une averse mais plutôt le résultat d'une rivière polluée par des produits et substances déversés dans cette dernière. A l'occasion du rapport publié ce 4 Mars dernier par l'association égologiste Robin des Bois concernant les mini marées noires dans nos rivières, profitons en pour parler de la situation dans nos rivières de France.

Mais avant cela, il vous faut savoir certaines choses pour bien comprendre l'état de la situation alarmante face à ce rapport. Une rivière n'est pas seulement un cours d'eau partant d'une source pour rejoindre un fleuve, elle est ce qu'on appelle une zone humide qui, à elle seule, abrite une multitude d'espèces et de niches écologiques. Pour faire une comparaison simple, la rivière est pour le poisson l'équivalent de notre maison ou appartement pour nous, alors je ne pense pas que vous seriez heureux de voir se déverser des hydrocarbures dans votre salon, bah lui non plus il trouve pas ça génial. Notre rivière a un rôle primordial de corridor biologique, c'est à dire un lieu optimal pour le nourrissage, la reproduction, le repos ou encore la migration d'une espèce. (Je vous ai proposé une définition très simplifiée, ce corridor est bien plus complexe et pour bien vous rendre compte de son importance, je vous invite à parcourir le lien précédent). Une rivière est également comparable à nos départementales et nationales, elles permettent à bon nombre d'espèces de se déplacer sur de très longues distances et ainsi proliférer plus facilement à la seule condition que ces voies aquatiques ne soient pas polluées car, pour donner un second exemple de comparaison, c'est un peu comme si on devait emprunter un tunnel sans oxygène pour rejoindre notre lieu de travail, on ne pourra pas le traverser ou avec de lourdes séquelles à sa sortie. (Il ne faut également pas oublier que nos cours d'eau restent également essentielles à une multitude d'espèces végétales).

Avant de détailler le constat de l'association Robin des Bois, voici un site très complet sur l'Eau et notamment sur la pollution de ces milieux et leurs conséquences, je vous laisse donc y faire un tour ICI. Attardons nous maintenant sur ce dit rapport qui nous communique un chiffre inquiétant: 561 rivières françaises ont été polluées par des hydrocarbures entre 2004 et 2007 et que, logiquement, elles le sont encore aujourd'hui. Je n'ai malheureusement pas trouvé le nombre total de rivières en France mais afin d'imager concrètement ce constat, cette association les ont répertoriées et rassemblées au sein d'un Atlas que VOICI.
(en format PDF, à ce propos, nous allons ajouter un lien dans le menu pour télécharger Acrobat Reader si ce n'est pas encore fait). Cette carte ci contre nous montre une vue d'ensemble de la situation géographique de ces rivières polluées sachant que tout est détaillé par région (accompagnées de cartes) dans l'Atlas.

Huiles de vidanges, substances issues d'installations industrielles, essences enfin la liste est longue et tout ça, mélangés ou non, sont à l'origine de près de 50% des pollutions aquatiques accidentelles. Alors ça ne veut pas dire que sinon, nos rivières sont propres, n'oublions pas les pesticides et autres produits du secteur agricole, nos déchets et produits domestiques et j'en passe (ce site vous en parle si vous n'y êtes pas encore allé). Concernant ces 50%, cette pollution serait en partie due à de la négligence de la part des industriels et des usagers des voies fluviales comme des fuites de citernes abandonnées, provenant de stations-services, des dégazages des bateaux et péniches de loisirs. Cette pollution est aussi due à du vandalisme pure et dure et c'est là que nous intervenons, enfin les personnes qui trouvent un malin plaisir de déverser essence ou huiles de vidanges dans des ruisseaux ou rivières histoire que ça se voit le moins possible. Je ne vais pas vous donner tous les chiffres, tout est dans l'Atlas, vous vous rendrez ainsi compte que ce ne sont pas seulement les industriels qui polluent nos rivières à grands coups d'hydrocarbures.

Cette actualité fera office d'introduction à une série d'articles plus ciblées sur la pollution en milieux aquatiques en espérant que, par cet article, vous verrez nos rivières autrement. En attendant, je vous remet le lien vers cet Atlas ICI. N'hésitez pas à nous faire part de vos réactions dans la partie commentaire.


Hayron

Mercredi 5 mars 2008 à 17:29

Chaque être humain impose sur terre son empreinte écologique, c'est-à-dire la surface dont il a besoin pour vivre. En somme, votre empreinte écologique est résumée par vos repas, les déchets que vous émettez, mais aussi votre consommation en eau, en énergie, vos transports, votre consommation en général ; bref, absolument chaque geste de votre vie.
Et tous les moyens sont bons pour la réduire. Car plus votre empreinte est importante, plus vous êtes dans le rouge. A titre d'exemple, il faudrait un peu plus de trois terres, si tous les habitants de la planète vivaient comme nous, les français. A l'heure actuelle, les humains consomment comme si on avait un peu moins d'1,5 planètes Terre à notre disposition... oui, on est loin du développement durable.
Alors le bilan carbone, dans tout ça, c'est quoi ? C'est un moyen parmi d'autres pour évaluer une infime partie de notre empreinte écologique, c'est-à-dire celle traduite par nos émissions en CO2.
Sa mise en place a d'abord été permis pour les entreprises et les collectivités locales, et voilà maintenant peu de temps que nous, consommateurs et ménages, pouvont à notre tour la calculer, en vue de la réduire.
Et c'est là où je vous parle enfin de Jean-Marc Jancovici, puisque c'est tout simplement lui le créateur de la méthode de calcul du bilan carbone, qui a, par la suite, était développé par l'ADEME.

Avant d'aller plus loin dans les chiffres et le détail, voici déjà quelques liens :
- Calculez votre empreinte écologique.
- Calculez votre bilan carbone ici, ou encore ici.
A présent, il existe de nombreux sites, je mets les liens de ceux qui me semblent les plus complets...

Après avoir rassemblé de nombreuses moyennes et données, je pense être à même de vous donner des infos concernant le bilan carbone du français moyen... Je ne les détaillerai pas, car je doute que cela vous intéresse, et certains modes opératoires sont totalement indigestes.

Ainsi, un français émet, chaque année, 11,5 tCO2 [les émissions dues à l'activité professionnelle ne sont pas comprises].
Soit 4,5 tCO2 par les transports [les transports en train ne sont pas compris car je ne suis pas parvenue à trouver le nombre de km qu'un français parcourait en moyenne par an], presque 3 tonnes par le logement [ça peut paraître beaucoup, mais les moyennes sont établies entre les logements d'avant et après 75], un peu plus d'1 tonne par l'alimentation [1,47 kgCO2/repas], 3,4 tCO2 par la consommation courante [papier, plastique, verres, métaux], 2,5 kgCO2 par les déchets émis et 133 kgCO2 par les eaux usées [à raison de 360 kg de déchets émis par personne et par an, et 211 L d'eau consommés par jour].

Je vous l'accorde, tout ça, c'est beaucoup ? Pas beaucoup ? Et bien pour vous éclairer, pensez qu'un arbre absorbe 30 kgCO2 par an, et ce à partir de ça quinzième année [les 10 premières année, il est une source de CO2, et non pas un puits], il faudrait donc un peu moins de 400 arbres pour absorber toutes ces émissions en une année.
Votre jardin tiendra-t-il le coup ?

Maintenant, on peut se demander, "Mais comment réduire ces émissions pour finir par être carbone neutre ?!"
Comme je ne cesse de le répéter, il n'y a pas de solutions miracles, ça va de "Je vais éteindre ma lumière en sortant de la pièce" à "Et pourquoi pas passer aux énergies vertes dans notre prochain logement ?" en passant par "Bon, faudrait peut-être penser à mieux isoler le logement" sans oublier le petit "Et si on réduisait nos déchets de 70 kg par an en compostant...!" ainsi que son ami "Bon, c'est décidé, à partir de maintenant, on achètera plus que des produits bio, locaux, en consommant la viande avec modération !" et l'inoubliable "Rouler modérément, favoriser les transports en commun, ne plus prendre l'avion sur les courtes distances, ..."
Et même sans ça, il faut bien admettre qu'on atteindra pas le carbone neutre. Il faut donc alléger le porte monnaie, et compenser les émissions non-réductibles. Je répète : Compenser les émissions non-réductibles. Oui, je précise, car je ne voudrais pas non plus vous inciter dans le vice, à vous dire "Oh, environ 10€ la tonne de CO2, on peut bien polluer et payer après !"

Voici maintenant quelques liens pour vous aider à agir :
- Choisir au mieux vos déplacements.
- Calculez et compensez vos voyages.
- Voyagez utile avec le tourisme solidaire, ou encore le tourisme volontaire [mais pensez dans tous les cas à compenser vos trajets]

- Manicore.

Mickynago.

Mardi 4 mars 2008 à 20:21



Même si nous pouvons aider la nature à aller mieux par des gestes et des reflexes simples, nous pouvons encore plus le faire en participant à ce genre d'initiatives, cette initiative qui porte un nom: Rubbishbusters ou comment avoir l'idée géniale de recenser le plus de sites pollués par des déchets en France en vue de les nettoyer. Une initiative française pour ne rien gâcher, toute jeune certes mais qui gagne à se faire connaitre car ce recensement est réalisé par le biais de personnes comme vous et moi qui situe un site pollué lors d'une promenade ou autre, le prend en photo afin de l'envoyer à ce site qui le localisera sur une carte sur le même principe que Google Earth avec en prime, les coordonnées GPS pour s'y rendre et aller le nettoyer. Mais qui nettoie? Tout le monde justement, libre à vous d'aller sur l'un de ces sites si ce dernier est proche de vous afin d'y ramasser tous les déchets et détritus, seul ou à plusieurs, en notant la durée du nettoyage et le nombre de litres de déchets ramassés. Enfin tout est expliqué ICI.

Je vous invite également à parcourir leur Forum si vous voulez vous renseigner ou tout simplement participer et vous impliquer dans cette noble initiative. En attendant, je vous rappelle l'adresse de leur site:

Mardi 4 mars 2008 à 19:43

Un système encore assez peu répandu qui peut réduire la température de 5 à 8°C dans votre maison les jours de canicule pour une consommation électrique dérisoire.
Il diminue également la consommation de chauffage l'hiver ...
A condition de le réaliser lors du branchement de la maison ou d'autres travaux de terrassement (extension de la maison, construction d'une piscine ...), sa réalisation ne demande qu'un investissement initial de 300 Euros.

Le principe est d'utiliser de manière passive l'énergie géothermique.
principe puits canadien
Schéma de fonctionnement en été d'un puits canadien.

Le puits canadien consiste à faire passer, avant qu'il ne pénètre dans la maison, une partie de l'air neuf de renouvellement par des tuyaux enterrés dans le sol, à une profondeur de l'ordre de 1 à 2 mètres (la température y est d'environ 8°C).
En hiver, le sol à cette profondeur est plus chaud que la température extérieure : l'air froid est donc préchauffé lors de son passage dans les tuyaux.
Avec ce système, l'air aspiré par la VMC ne sera pas prélevé directement de l'extérieur (via les bouches d'aération des fenêtres), d'où une économie de chauffage.
En été, le sol est à l'inverse plus froid que la température extérieure : ce "puits" astucieux va donc utiliser la fraîcheur relative du sol pour tempérer l'air entrant dans le logement.

Texte et illustrations adaptés de l'ouvrage La maison des [néga]watts, éditions Terre Vivante.

Happywinnie


Edit par Mickynago :

En somme, le puits canadien vous confère une économie d'énergie de 20%. Pour compléter l'article, et si vous souhaitez vous documenter un peu plus à ce sujet, voilà quelques liens :

- Réaliser son puits canadien, ou plus simplement comprendre son fonctionnement de manière simple.

- Econologie.


Cependant, j'ai une question, le puits canadien est-il soumis aux crédits d'impôt ou à d'autres subventions ? Les documents que je trouve sur internet sont assez contradictoires à ce sujet...

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